Jeune Afrique fait des révélations exclusives sur Célestin Tawamba

Dans les coulisses du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), une énigme plane quant à l'avenir de Célestin Tawamba, figure emblématique du patronat camerounais. Jeune Afrique a pu obtenir des informations exclusives sur une possible résignation du président sortant, mettant ainsi en suspens toute spéculation sur une candidature à sa propre succession.

La scène politique était pourtant prête à accueillir une campagne électorale animée pour la présidence du Gecam. Suite à l'Assemblée générale constitutive du 14 décembre dernier, marquant la fusion du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) avec Entreprises du Cameroun (Ecam), les regards étaient tournés vers Célestin Tawamba. Cependant, contre toute attente, le président sortant reste silencieux sur ses intentions réelles.

Dans une série de révélations exclusives, Jeune Afrique souligne que ni campagne électorale ni préparatifs usuels n'ont été lancés du côté de Tawamba. À moins de trois mois de l'échéance électorale, aucune lettre de candidature, sondage d'opinion ou programme de mandat n'est apparu. L'entourage de Tawamba, contacté par Jeune Afrique, met en avant son engagement dans ses affaires personnelles, notamment la récente inauguration de la plus grande usine de transformation de blé d'Afrique centrale.

Cette possible résignation serait influencée par le tumulte politico-médiatique engendré par l'opposition à la fusion avec la deuxième organisation patronale du pays. Les contestations judiciaires persistent, avec Emmanuel Wafo, président de MIT Chimie et potentiel candidat, contestant la "légalité" du processus de fusion. Des procédures en cours au tribunal de grande instance du Wouri ajoutent un élément de tension à la situation.

Alors que l'échéance électorale prévue entre février et mars 2024 approche, Célestin Tawamba, ébranlé par les événements récents, devra bientôt clarifier sa position. Ses adversaires, déjà en campagne, pourraient profiter de cette incertitude pour prendre une avance significative dans la course pour le contrôle du Gecam, l'un des contre-pouvoirs les plus puissants du Cameroun.