Alors que la dernière session parlementaire de l'année débute au Cameroun, Jeune Afrique souligne l'importance des questions financières, de la santé du président de l'Assemblée nationale, Cavayé Yéguié Djibril, et de l'éviction de son directeur de cabinet, Boukar Abdourahim, qui suscitent des polémiques.
La session, débutant le 10 novembre, traditionnellement ouverte par un discours du président Cavaye Yéguié Djibril, est marquée par les préoccupations des députés quant à plusieurs sujets suscitant des inquiétudes depuis plusieurs mois.
La santé du président de l'Assemblée nationale scrutée de près
Jeune Afrique rapporte que les députés seront particulièrement attentifs à l'état de santé du président de la chambre basse, Cavayé Yéguié Djibril. Sa santé fragile, amplifiée par une évacuation médicale manquée, a soulevé des interrogations sur sa capacité à diriger l'hémicycle. Malgré des apparitions publiques récentes, notamment lors des célébrations du 6 novembre en l'honneur du président Paul Biya, les doutes persistent quant à sa condition physique.
Le 9 novembre, Cavayé Yéguié Djibril rejoint Yaoundé, et rapidement après son arrivée, des changements significatifs dans son cabinet sont annoncés par deux arrêtés diffusés par les médias à capitaux publics. Le premier officialise le limogeage de son directeur de cabinet, Boukar Abdourahim, remplacé par Kamsouloum Elhadji Hachimi. Le second concerne la mise à l'écart de son secrétaire particulier, Djibrilla Maliki, remplacé par le conseiller technique actuel, Banki Tutuleur.
Jeune Afrique révèle les liens entre la crise financière et les remaniements
Le remaniement dans le cabinet de Cavayé Yéguié Djibril, notamment le limogeage de Boukar Abdourahim, soulève des questions sur l'influence des députés et la pression exercée pour ces changements. Cette situation est liée à la crise financière de l'Assemblée nationale, révélée par les questeurs en juillet dernier, déclarant que l'institution faisait face à un déficit majeur, menaçant sa stabilité financière.
Selon les informations de Jeune Afrique, la présidence de la République intervient en autorisant le déblocage d'une rallonge budgétaire de 4 milliards de francs CFA pour sauver la session parlementaire menacée. Cependant, cette mesure n'apaise pas les inquiétudes des députés, qui attendent avec impatience la publication du rapport d'audit réalisé par les questeurs, dont Cavayé Yéguié Djibril n'a pas encore pris connaissance à la veille de l'ouverture de la session.