Selon un article exclusif de Jeune Afrique, le Cameroun peine à placer ses ressortissants à des postes stratégiques au sein des institutions internationales sous le régime du président Paul Biya. Alors que le pays a connu une période faste de la diplomatie dans les années 1970, avec la nomination de deux secrétaires généraux de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), la tendance s'est complètement inversée depuis les années 1990.
Jeune Afrique révèle que le pouvoir camerounais semble réticent à soutenir les candidatures de Camerounais à ces postes de haut niveau. Selon un expert du think tank HCCP, les Camerounais sont aujourd'hui considérés comme des "orphelins sur le marché de l'emploi à l'international". Le journal cite le cas d'un jeune diplomate sélectionné pour intégrer un programme de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), mais qui n'a finalement pas pu rejoindre son poste à l'ONU, faute de soutien de son gouvernement.
Jeune Afrique explique que le régime de Paul Biya semble redouter l'émergence de figures camerounaises influentes sur la scène internationale, qui pourraient représenter une menace pour son maintien au pouvoir. Le président serait ainsi réticent à faciliter l'accès de ses compatriotes à ces postes stratégiques, préférant s'entourer de personnes fidèles au système.
Cette politique du pouvoir camerounais aurait des conséquences lourdes pour l'image du pays sur la scène internationale, alors que de nombreux Camerounais aspirent à s'épanouir au sein des organisations mondiales. Jeune Afrique souligne que cette situation traduit la volonté du régime Biya de conserver un contrôle étroit sur les carrières de ses ressortissants, au détriment des intérêts du Cameroun.