Les débats ont été houleux, mardi, à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle. Les députés devaient statuer en plénière sur l’adoption ou non de plusieurs projets de loi, dont celui sur les jeux de divertissement, d’argent et de hasard.
Un projet de loi élaboré à l’effet de de corriger certaines insuffisances observées dans la loi de décembre 1989 fixant le régime des jeux au Cameroun. Notamment, l’inconsistance des retombées de ces jeux sur le plan économique, le non-respect du cahier de charges applicables et l’absence d’un mécanisme efficace de contrôle permanent et de régulation du secteur.
Ce sont les évolutions intervenues sur le plan international ainsi que la multiplication des opérateurs intervenant dans le domaine des jeux de divertissement, d’argent et de hasard, qui ont milité en faveur de la relecture de l’ancienne loi.
Quant à la réforme de ce fait envisagée, elle tourne autour de quatre axes principaux à savoir : la définition des termes relatifs aux jeux de divertissement ainsi qu’au régime juridique applicable à ceux-ci ; le renforcement du rôle de l’Etat dans l’optique de garantir la sincérité ; la transparence et la régularité des jeux ; l’encadrement du secteur et la prise en compte des principes tels que la prévention des effets négatifs des jeux de hasard.
Les griefs des députés étaient surtout portés sur l’institution d’un fonds spécial de soutien au secteur des jeux, et la mise en place d’un régime fiscale propre au secteur des jeux, soit 2%. Somme jugée dérisoire par certains élus pour qui ce secteur enrichi un petits groupe d’individus et pousse de nombreux enfants à la dérive.
« Il y a des points sur lesquels le texte achoppe. Notamment sur la création de ce fonds spécial du soutien des jeux, sous la forme de compte d’affectation spéciale. La plupart des parlementaires ne comprennent pas le but fondé de la création de ce fonds », a déclaré l’honorable Jean Simon Ongola dans les colonnes de Mutations du 1er juillet.
Le député RDPC pense qu’il ne faut pas déplacer le débat. « Le problème est que ce secteur avec l’appui des Technologies de l’information et de la communication est en pleine extension.
Il faut qu’on se donne un outil pour le contrôler, le réglementer et le réguler, de là à créer un fonds spécial de soutien au secteur des jeux, c’est un pas qui a été franchi que la plupart des députés du Rdpc et de l’opposition ne partagent pas » affirme-t-il.
Après l’Assemblée national, le texte devra être entériné ou non par le Sénat, toujours lors de cette session parlementaire de juin.