Joseph Kadji Defosso réussit tout ce qu’il entreprend

Joseph Kadji Defosso Joseph Kadji Defosso

Wed, 30 Mar 2016 Source: 237online.com

Joseph Kadji Defosso, ce nom qui n’est pas inconnu au Cameroun et même dans le monde entier évoque la réussite d’un homme qui a construit son empire à la force de ses mains et à la sueur de son front. Cet homme ambitieux aura compris dès son jeune âge que le succès s’obtient au bout de l’effort.

C’est d’ailleurs dès l’adolescence qu’il prend son destin en mains, en se lançant dans la vente du tabac et d’autres produits d'exportation. Une activité qui va porter du fruit, puisqu’il va quelques années plus tard, figurer parmi les hommes les plus influents du Cameroun.

En fait, Joseph Kadji Defosso, tel un magicien, réussit tout ce qu’il entreprend. En 1972, il crée l’Union camerounaise des brasseries (UCB) et devient ainsi le tout premier en Afrique subsaharienne à se lancer dans la brasserie.

Son usine de fabrication située à Douala inonde le marché national et international d’une gamme de produits brassicoles dont les plus prisés sont le jus UCB et la bière Kadji Beer. Cette dernière, contrairement à la boisson gazeuse va recevoir un accueil assez mitigé chez les « disciples de Bacchus ».

Après le succès engrangé dans le secteur brassicole, le milliardaire né vers 1923 dans la région de l'Ouest Cameroun, et issu de la grande famille Defosso de Bana va se lancer un nouveau challenge, cette fois dans l’univers du sport. En 1995, il crée la Kadji Sports Academy. Un complexe sportif dont la vocation première est la détection et la formation des jeunes talents.

Ce complexe multisport qui s’étale sur plusieurs hectares dans la localité de Bekoko, dans la région du Littoral abrite un centre de formation qui va voir passer plusieurs talents du football camerounais parmi lesquels, certains ont atteint les plus hauts sommets dans le monde du football.

L’un des plus illustres pensionnaires de ce centre de formation est Samuel Eto’o Fils, joueur emblématique et détenteur du record de meilleurs buteurs de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations.

Cependant, si ces deux entreprises du milliardaire camerounais sont les plus connues, certainement parce qu’elles portent le patronyme de leur promoteur, ce dernier s’est également illustré dans plusieurs autres secteurs d’activités.

Ainsi, le groupe Kadji Defosso étale ses tentacules dans la production des matières plastiques (bassines, seaux, casiers, etc.), à travers l’entreprise Polyplast.

On le retrouve également, dans le secteur céréalier à travers l’entreprise Société céréales du Cameroun (SCC), une minoterie basée dans la zone portuaire de Douala. Toujours sous la houlette de son promoteur, le groupe s’est également investi dans le secteur de l’assurance avec la mise sur pied d’Assurances générales du Cameroun (AGC). Une compagnie d’assurance dont la direction générale est basée à Douala, et qui a fait les choux gras de la presse ces derniers mois.

D’abord, avec le licenciement de son directeur général, puis, des sanctions de la Cobac, et plus récemment de la démission de son PCA, en la personne de Joseph Kadji Defosso. Promoteur de cette compagnie d’assurances, la démission du milliardaire au poste de PCA de la compagnie d’assurance qu’il a créé a été une surprise pour beaucoup.

Pour certaines personnes par contre, ce départ aura été l’expression de la volonté du patriarche de se retirer peu à peu de la gestion de certaines de ses entreprises à cause de son âge avancé, mais surtout de donner la possibilité aux jeunes de prendre le relais.

Toutefois, ce départ était intervenu au moment où la compagnie d’assurance était frappée par des sanctions infligées par la Cobac. Des sanctions qui étaient même étendues au PCA qui avait écopé d’un avertissement du régulateur, pour «non-exécution des injonctions de la Commission régionale de contrôle des assurances, la non production des états statistiques des exercices 2012 et 2013, et le non-respect des dispositions relatives à la surveillance permanente». Par ailleurs, le groupe Kadji a un patrimoine et non des moindres dans l’immobilier.

L’on peut citer entre autres le Kadji square et les immeubles Cauris, Hibiscus, et Baobab. Des entreprises diverses qui ont permis au milliardaire de Bana de figurer dans le dernier classement de Forbes Afrique. 237online.com Classement dans lequel, il pointe au 9e rang des hommes les plus fortunés du Cameroun. Pourtant, le presque centenaire ne se contente pas d’investir dans des activités génératrices de revenus.

Altruiste, il a mis sur pied la fondation qui porte son nom. Une fondation qui lui permet de multiplier des actes de générosité, et surtout de partager son expérience aux jeunes à qui, il ne manque pas de rappeler que « rien ne s'acquiert en un jour. Evitez les pièges de la facilité. Ayez de la vision. Osez prendre votre destin en main. » Voilà qui est bien dit dans un contexte où les jeunes ont tendance à se lancer dans la facilité. Une invite à plus d’ardeur au travail.

Source: 237online.com