Joshua Osih : 'Le conflit entre le MINSEP et la FECAFOOT est avant tout une question d'argent'
Joshua Osih, président du Social Democratic Front (SDF) et ancien vice-président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), a récemment partagé son point de vue sur le différend qui oppose la Fédération camerounaise de football à son ministère de tutelle, le ministère des Sports et de l’Éducation physique (MINSEP). Lors d'une intervention sur la chaîne de télévision de l'humoriste Valery Ndongo, Osih a estimé que le véritable enjeu de ce conflit réside dans la gestion ou le contrôle des ressources financières issues du football camerounais.
« Je suis un ancien dirigeant de la Fédération camerounaise de football. Je suis président de club, donc membre de la Fédération. Il va donc de soi que je suis naturellement plus proche de la Fédération que du MINSEP. Le problème MINSEP-FECAFOOT est un problème d’argent ou alors de contrôle de cet argent », a affirmé Osih, qui se présente également comme candidat à l’élection présidentielle de 2025.
Ce conflit, qui oppose notamment Samuel Eto'o, président de la FECAFOOT, et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, se cristallise autour de la gestion financière du football national. Pour Joshua Osih, la solution à cette crise réside dans l’autonomie financière de la Fédération. Selon lui, la FECAFOOT devrait chercher à se financer de manière indépendante pour éviter d'être sous la tutelle de l’État.
« Et moi, je suis de ceux à l’intérieur de la FECAFOOT qui militent pour que l’État n’engage pas un seul centime dans le football. Dans toutes les grandes nations de football, ce sont les fédérations et les ligues qui financent le mouvement sportif et non l’État. Tant qu’on reçoit de l’argent de l’État, on sera toujours malheureusement sous tutelle », a déclaré Osih. Il estime que l’indépendance financière de la FECAFOOT permettrait d’éviter les ingérences ministérielles dans sa gestion. « Je ne pense pas qu’un ministre aurait la prétention de s’immiscer dans une fédération dans laquelle il n’a pas donné de subvention », a-t-il conclu.