Les commentaires et réactions au sujet de l’investiture de Joshua Osih comme candidat du Social democratic front (SDF) à la prochaine élection présidentielle le 24 février 2018 à Bamenda continuent d’être enregistrées. L’une des dernières est celle du militant du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) au pouvoir Daniel Claude Abaté.
Au cours de l’émission de débat Club d’élites de ce 25 février 2018 (sur Vision 4), il a déploré certaines attitudes de l’opposant. Il a estimé que le député du Wouri émettait des déclarations « souvent contradictoires » qui selon lui « montrent sa limite d’homme d’Etat ». Et de rappeler les propos de Joshua qui parlait d’Apartheid au Cameroun. Des propos qu’il trouve « irresponsables, exagérés ».
Le président du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (MECAM) indique ensuite les liens que Joshua Osih a avec ceux dont il est l’adversaire sur le plan politique. « C’est quelqu’un qui bénéficie lui-même de tous les avantages économiques du système. C’est un opérateur économique dynamique, il faut s’en féliciter. Mais prospère également. C’est quelqu’un qui est essentiellement dans les marchés publics que l’Etat du Cameroun met à la disposition de tous les hommes d’affaires », fait valoir ce fervent soutien du régime de Yaoundé.
Daniel Claude Abaté précise alors qu’il « a des activités de prestations pour un certain nombre de services à la présidence de la République », que c’est son droit, mais qu’il gagnerait à être moins virulent quand il s’agit de donner son opinion.
« Je voudrais simplement dire que lorsqu’on bénéficie des avantages du système, lorsqu’on vit des avantages, on doit quand même être un peu plus réservé dans la critique et ne pas parler d’Apartheid. Parce que s’il y avait un Apartheid au Cameroun contre les anglophones, il ne saisirait pas tous ces marchés. Il ne gagnerait pas ces marchés notamment au niveau de la présidence de la République et dans un domaine qui est même réservé, qui concerne un domaine de proximité du président de la République parce qu’il s’agit de prestations concernant de l’aviation », termine-t-il son propos.