Le patron de la fédé Samuel Eto'o est attendu au tribunal de première instance de Yaoundé ce mardi 9 juillet. C'est ce que confirme le lanceur d'alerte Paul Chouta sur sa page.
Le journaliste écrit plus précisément que les déboires judiciaires du président de la Fecafoot ne font que continuer. Après sa condamnation par le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF) suite à son implication dans la promotion du pari sportif, Samuel Eto'o Fils devrait affronter, cette fois-ci, la justice de son pays mardi. Il s'agit du tribunal de première instance, centre administratif à Yaoundé.
« Il y est attendu suite à une plainte du Massao Hôtel Palace situé au quartier Tsinga à Yaoundé, pour les faits de "filouterie de facture d'un montant de 11 millions de francs CFA, etc.". Le promoteur de cet hôtel réclame à la Fecafoot le montant susmentionné. Les faits remontent à plus de 2 ans aujourd'hui », dit-il.
En effet, « après son élection à la présidence de la Fecafoot en décembre 2021, Samuel Eto'o Fils a sollicité le Massao Hôtel Palace pour l'hébergement de deux équipes de football (Colombe sportive du Dja-et-Lobo et Stade Renard FC de Melong) sur la durée du 5 mars 2022 au 7 mai 2022, contre la promesse d'un règlement rapide de la facture ».
Mais rassuré par les promesses de paiement immédiat et n'ayant aucun doute sur la moralité de l'ancien attaquant camerounais, les responsables de l'hôtel accepteront de loger et nourrir les délégations envoyées par ce dernier. Pour le satisfaire, l'hôtel s'est même endetté auprès de ses fournisseurs. Seulement, au moment de régler la facture qui s'élève à 11 millions, Samuel Eto'o Fils a commencé à multiplier les subterfuges, allant ainsi de dilatoire en dilatoire, souligne Paul Chouta.
Non pas sans ajouter que fatigué d'attendre depuis plus de 2 ans que ses factures soient payées, la direction de l'hôtel a décidé de traîner Samuel Eto'o Fils en justice. Jusqu'au mois d'avril dernier, la plainte était encore bloquée au tribunal par les amis magistrats de l'ancien capitaine de l'équipe nationale de football du Cameroun. C'est finalement le 26 avril passé, soit trois jours après la parution de notre premier article à ce sujet, que la justice a enfin fixé la date d'audience de la première audience le 11 juin dernier. Ce jour, le mis en cause a brillé par son absence. L'audience a été appelée et renvoyée à ce 9 juillet 2024 pour identification de la victime, comparution du prévenu, débats et paiement d'une consignation fixée à la somme de 45 000 francs CFA.
« Depuis que cette affaire a été rendue publique, le personnel de cet hôtel reçoit des messages si à jamais ils venaient à témoigner contre la Fecafoot. Certains, pour se sauver, ont été obligés de démissionner. Étant entendu que d'après l'article 97 du Code pénal : "est complice d'une infraction qualifiée de crime ou délit : celui qui provoque de quelque manière que ce soit la commission de l'infraction ou donne des instructions pour la commettre ; celui qui aide ou facilite la préparation ou la consommation de l'infraction". Dans le cas d'espèce, c'est Eto'o Fils qui a coordonné et organisé la filouterie par les équipes sus mentionnées », rappelle le lanceur d'alerte.
Par ailleurs, il n'y aurait pas que le Massao Hôtel Palace qui réclame de l'argent à la Fecafoot. Un autre hôtel, notamment Suita Hôtel, situé au quartier Bastos à Yaoundé, lui revendique la somme de 4,5 millions de francs, correspondant à ses différents hébergements, séminaires et consommations.