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Directeur général de la télévision Vox Africa, il a exposé le 2 décembre dernier au public de Yaoundé, son tout premier né littéraire intitulé « Médias comme instruments de politique étrangère en Afrique : Analyse de la guerre informationnelle ».
L’on se serait cru à un débat télévisé avec pour sujet central Jules Domche. Pourtant, il ne s’agissait que de la présentation officielle doublée de la cérémonie de dédicace de l’œuvre du politologue et Dg de Vox Africa « Médias comme instruments de politique étrangère en Afrique : Analyse de la guerre informationnelle » . Dense de 267 pages avec pour préfacier Alain Foka, ce nouveau-né littéraire de la maison d’édition Afredit vient dénoncer avec acharnement le jeu trouble des puissances étrangères sur l’utilisation des médias au profit de leurs intérêts et au détriment des peuples africains tout en finançant et dictant les lignes éditoriales des médias africains. Un constat établi grâce à la riche et brillante carrière d’homme de terrain dont est crédité Jules Domche. Lui qui a conduit des évènements de premier plan et réalisé des interviews à des personnalités politiques de haut calibre.
« Tous les médias qui sont créés ont un objectif précis. Le choix d’un sujet dès le départ de ne pas être neutre. On voit souvent trop de médias, pourtant ils ne sont pas libres. Une information qu’on veut neutre est parfois souvent d’intérêt. Les officiels font leur travail, les médias relaient et les politiques font leur travail » , a-t-il expliqué au public.
L’Afrique ne doit plus être la poubelle du monde Outre ce constat, ce présent ouvrage fruit des recherches du sémillant journaliste, expose aussi plusieurs thématiques à l’instar de la prépondérance des médias anglo-saxons dans l’appréhension de l’actualité africaine, l’émergence des autres acteurs occidentaux dans la guerre informationnelle en Afrique et la place des nouvelles puissances et de l’Afrique dans la guerre informationnelle. « L’Afrique ne doit plus être la poubelle du monde. Nous avons les moyens et nous devons commencer par l’assainissement ensuite la volonté. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus laisser nos enfants devant la télévision car les médias étrangers diffusent des messages subliminaux. Lorsque vous regardez les médias de l’Afrique, c’est pour montrer la guerre et les conflits. Alors que les médias américains et européens tout est beau et jamais on ne montrera l’image d’un soldat tombé au combat » , a-t-il remarqué pour le déplorer. Dans ce contexte où les médias traditionnels et sociaux jouent désormais un important rôle dans la propagation du mouvement de réveil panafricain que le continent traverse, l’opuscule du créateur de l’émission dominicale “l’Arène” sur Canal 2, vient à point nommé. Dans la quête de la liberté, il serait insensé de négliger le 4e pouvoir dont se sont servies les puissances impérialistes jusqu’ici. Selon l’auteur, le journalisme engagé n’a pas encore trouvé son chemin en Afrique. Une réalité qui s’avère dangereuse et qui lui fait dire qu’ « un journaliste neutre est un danger pour la société. Un journaliste doit impacter » . Rappelons qu’hors mis cette nouvelle casquette d’écrivain, Jules Domche est un journaliste africain avec presque 20 ans d’expérience dans les médias et l’analyse politique. Titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université de Yaoundé II (Soa), il est également marié et père de famille.
