L'avocat camerounais Maître Tamfu Richard se dit stupéfait par une nouvelle convocation du Juge d'Instruction Militaire, alors qu'il attend toujours une décision sur les exceptions de procédure qu'il a soulevées dans le cadre de son inculpation. Cette affaire fait suite à son agression présumée par des gendarmes en novembre 2024, un épisode qui, selon lui, révèle des défaillances profondes du système judiciaire camerounais.
Dans une déclaration récente, Maître Tamfu a exprimé son incompréhension face à cette quatrième convocation, rappelant que le 28 janvier 2025, il avait présenté plusieurs exceptions de procédure, notamment un déclinatoire de compétence. Son argument principal repose sur le fait qu'il n'est pas un militaire et que l'agression dont il a été victime ne s'est pas produite dans un cadre militaire. Conformément à l'article 8 du Code de Justice Militaire, il estime que cette juridiction ne devrait pas avoir compétence à son égard.
Malgré ces objections, aucune décision n'a encore été rendue sur ces points préliminaires, et la poursuite des convocations suscite des interrogations sur le respect des principes fondamentaux de justice. L'avocat dénonce une situation paradoxale où une victime se retrouve inculpée, jetant ainsi une lumière crue sur les dysfonctionnements du système judiciaire camerounais.
Cette affaire, qui attire une attention croissante, pose la question de l'indépendance et de l'impartialité de la justice militaire. Maître Tamfu Richard continue de réclamer une décision claire sur ses exceptions de procédure avant toute nouvelle étape judiciaire, insistant sur la nécessité de garanties d'un procès équitable.