Justice : condamné, voici pourquoi Amadou Vamoulké ne fera que la moitié de sa peine

Il a dépasse désormais les six ans et demi de détention « provisoire » ou encore préventive

Wed, 21 Dec 2022 Source: www.camerounweb.com

L'affaire Amadou Vamoulké qui vient de connaitre son dénouement hier tard dans la nuit a battu bien des records.

Arrêté en juillet 2016, l'ancien directeur général de la radio télévision publique camerounaise CRTV est accusé d'avoir détourné de l'argent public dans deux dossiers distincts.

Il a dépasse désormais les six ans et demi de détention « provisoire » ou encore préventive sans oublier que ce procès a connu plus d'une centaine de renvois au compteur.

Pour RSF, les accusations contre le journaliste ne reposent sur aucune « élément de preuve tangible ».

Le cas de Vamoulké interpelle particulièrement l’ONG, qui s’inquiète de son état de santé. Le Camerounais souffre en effet, indique RSF, « de nombreuses pathologies non soignées ».

Et l’ONG de rappeler l’acharnement que le journaliste subit : Amadou Vamoulké « a été conduit 137 fois de sa cellule au tribunal criminel spécial de Yaoundé depuis son arrestation en 2016, dont 57 fois en 2022 ».

Au sortir du long procès qu'a connu Amadou Vamoulké, il a écopé de 12 ans de prison dans les deux affaires dans lesquelles il est impliqué. Mais il ne fera plus que 6 ans et sortira sauf retournement de situation en 2028 ayant déjà purgé la moitié de la peine infligée dans cette décision de justice.

La détention provisoire à quelque stade que ce soit de la procédure est intégralement déduite de la durée de la peine prononcée, même en cas de pluralité de titres de détention et si l’intéressé n’était pas détenu au jour de sa condamnation définitive.

Selon l’article 716-4, alinéa 1, du code de procédure pénale, quand il y a eu détention provisoire à quelque stade que ce soit de la procédure, cette détention est intégralement déduite de la durée de la peine prononcée ou, s’il y a lieu, de la durée totale de la peine à subir après confusion indique le code de procédure pénale français duquel s'est inspiré celui du Cameroun.

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