Après le décès de sa compagne, sa «belle-mère» a obtenu une décision de justice la désignant administratrice des biens et tutrice de l’enfant au détriment de son géniteur. Ce dernier réclame son droit sur son rejeton.
Olivier est déçu par le comportement. de sa «belle-famille», en particulier celui de la grand-mère d’Yvan, son fils. Cette dernière, qui ne se présente pas aux audiences bien qu’ayant été régulièrement convoquée, a été désignée par le tribunal administratrice des biens et. tutrice de son garçon à son insu.
Cet homme, qui se présente comme un médecin, a saisi le même tribunal d’une requête en tierce opposition de ce jugement. Il n’est, pas du tout d’accord avec les résolutions prises lors du conseil de famille qui ont ensuite été entérinées par la justice. Une décision qui selon lui, le prive de son droit de tuteur envers son fils unique. Olivier s’est expliqué devant le Tribunal de premier degré de Yaoundé le 17 novembre 2021.
En effet, Olivier et Charlie ont. été amants. De leur histoire d’amour est né un enfant, de sexe masculin prénommé Yvan. Ce dernier est aujourd’hui âgé rit 18 ans. Le garçon a toujours vécu avec sa maman, après la rupture de ses parents. Malgré la distance, les amants avaient trouvé un compromis de commun accord, pour le bien-être et l’épanouissement de leur garçon. C’est ainsi que le droit de visite avait été accordé à Olivier, et Yvan passait les grande vacances scolaires avec son papa. Olivier déclare qu’il ne s’est jamais détourné de ses devoirs et obligations envers son fils qu’il aime tant
Tout a changé en décembre 2019, après le décès brusque de Charlie. Cadre dans une grande entreprise de la place, la dame avait, de son vivant, accumulé plusieurs biens. A la veille de ses obsèques, alors qu’Yvan avait définitivement rejoint le domicile de son père, un conseil de famille avait siégé à son insu afin d’ouvrir la succession de Charlie.
Au cours de cette assise familiale, il a été décidé que Pauline, la mère de la défunte, soit reconnue à la fois administratrice des biens et tutrice de Yvan, qui a été désigné unique héritier de sa maman. Ces résolutions, qui ont été consignées dans un procès-verbal de conseil de famille, ont. été approuvées par le tribunal en janvier 2021, suite à un jugement d’hérédité sollicité par Pauline.
Tutelle de fait
Olivier, qui ne se doutait de rien, a été surpris de recevoir, il y a peu, cette décision de justice l’informant de ce que sa «belle-mère» est désormais la tutrice légale de son fils. Pour faire valoir son droit, il a saisi le TPD de Yaoundé pour contester cette décision de justice. «Cet enfant est né hors mariage et a été reconnu par son père. Sa grand-mère maternelle n’a pas informé son géniteur de la procédure de tutelle qu’elle a engagée pour qu’il fasse valoir ses droits. Raison pour laquelle ce parent a fait opposition», a expliqué l’avocat d’Olivier, avant d’ajouter: «la seule personne aujourd’hui qui répond juridiquement de la tutelle de ce garçon est son père et non sa grand-mère. Mon client sollicite la rétractation de ce jugement.»
Olivier sollicite également l’administration des biens laissé par Charlie. Dans son raisonnement, le médecin soutient que comme il a déjà la garde de fait de son fils et que devant la loi il est son tuteur légal il revient à lui de gérer également l’héritage de son enfant jusqu’à sa majorité. Présent à l’audience, Yvan ne s’oppose pas aux déclarations de son père. Le garçon est revenu sur la façon dont sa grand-mère lui a annoncé la décision du tribunal contestée.
«Elle m’a appelé un jour au téléphone et m’a informé que la succession de ma mère a été ouverte. En fouillant dans les affaires de ma mère, ma grand-mère a trouvé une copie de mon «acte de naissance, et c’est de ce document qu’elle s’est servie pour obtenir lé jugement querellé. Je n’ai jamais été informé d’une procédure allant dans ce sens et je n’ai jamais assisté aux débats devant votre tribunal», a-t-il confié. L’affaire a été mise en délibéré pour le 15 décembre 2021.