Au cours de l’audience du 5 janvier dernier au tribunal de première instance de Yaoundé, la cause a été reportée à cette date pour le verdict. Une parodie de procès qui va s’achever après que l’accusation ait elle-même écarté ses éléments de preuves contre les accusés. Sera-ce la fin de plus d’un an de calvaire pour les consultants média Patrick Sapack et David Eboutou, arbitrairement séquestré à la prison centrale de Yaoundé par le patron du groupe de presse l’Anecdote et de la chaîne de télévision Vision 4, Jean Pierre Amougou Belinga ?
Patrick Sapack et David Eboutou peuvent-il enfin croire en une libération prochaine ? Il n’est pas utopique de l’espérer en tout cas. A l’audience du 5 janvier 2018 au Tribunal de première instance de Yaoundé-centre administratif, la date du verdict a été fixée au 19 janvier prochain. Consultants de la chaîne de télévision privée Vision 4, Patrick Sapack et David Eboutou sont accusés par Jean Pierre Amougou Belinga, le président directeur général du groupe de presse l’Anecodte (dont Vision 4 est le produit) de « faux en écriture privée ». La base de l’accusation : une fausse facture imputée aux accusés alors qu’elle a été conçue par Amougou Belinga lui-même.
Ce document a été écarté par les avocats du patron de Vision 4 tant il puait le faux. La voie la liberté s’ouvre donc pour Patrick Sapack et David Eboutou. A moins que les multiples interférences de M.Amougou Belinga ne prennent le dessus. Ce dernier est réputé proche du tout puissant ministre de la Justice, Laurent Esso et époux d’une avocate générale à la Cour suprême.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), ONG française acquise à la cause des détenus politiques en Afrique centrale, exige leur libération immédiate.