Kamto à Etoudi : un cadre du MRC n'est pas d'accord, nouvelle guerre interne

Tout homme politique doit s'éloigner de l'émotion

L'émotion est très dangereuse en politique, avant le communiqué du SG du MRC, très peu de Camerounais étaient au courant de la visite du prof Maurice Kamto à Etoudi. Moi personnellement j'avais lu un truc pareil en passant la veille dans un groupe WhatsApp sans accorder trop d'importance.

C'est exactement comme cette honteuse note d'avertissement à moi servie par le même SG et m'interdisant tout soutien au président Eto'o.

Je redis encore que ce communiqué était inopportun... Et à l'avenir le SG devra agir avec un peu plus de pondération, de raison et d'objectivité, car si nous laissons l'émotion nous conduire, nous risquons de causer plus de dégâts en croyant réparer et c'est exactement ce qui se passe là.

Rares sont les Camerounais qui étaient au courant du passage de Maurice Kamto à Etoudi, c'est d'ailleurs par ce communiqué que beaucoup découvrent qu'effectivement le président du MRC était au palais.

Et pourtant cela devait passer inaperçu. La précipitation à justifier, à démentir une "feuille de choux" que les Camerounais ne lisent même pas a transformé une affaire banale en une énorme affaire.

Maintenant beaucoup de militants sont curieux de savoir le contenu de ce courrier si confidentiel destiné curieusement aux services d'un adversaire politique officiel (le président Paul Biya).

Pourquoi vouloir à tout prix faire un démenti de ce journal qui ne paraît que dans les groupes WhatsApp ? Etait-ce par orgueil ? Par fierté de soi ?

Très honnêtement si on laissait même dire par ce journal que "le président Maurice Kamto a été chassé d’Etoudi" et que lui était conscient d'avoir déposé son courrier et d'être rentré paisiblement chez lui, cela allait faire mal à qui ?

Non ce communiqué n'était pas nécessaire. Au regard de l'ampleur que ça prend, j'appelle le président du MRC à rassurer les militants et les Camerounais sur cette affaire.

Soyons le changement que nous voulons, les Camerounais doivent se parler et ils se parleront.