Ketcha Courtes: Le canard boiteux du gouvernement de John Ngute

Ketcha Courtes

Sat, 11 Mar 2023 Source: www.camerounweb.com

Aussi longtemps en arrière que nous portent nos souvenirs, souvenirs marqués par une certaine maîtrise des grands enjeux de la vie publique camerounaise, il nous est difficile de nous rappeler avoir à quelque moment que ce soit de la vie politique camerounaise , en quarante années de magistère du président Biya,expérimenté autant de maux au sommet de l’Etat. Entre scandales financiers liés aux détournements des lignes budgétaires de l’état, détournement des fonds covid, détournements des fonds de la CAN, 2019, scandales sociaux liés à l’assassinat de M Z , scandales qui ont submergé l’actualité nationale de ces derniers temps, il est important de relever un autre type de comportements tout aussi scandaleux de certains membres du gouvernement, qui par leurs pratiques outrageuses, impactent tout aussi négativement, et cela de façon récurrente, les quelques actions positives entreprises, dans un contexte de crise financière mondiale généralisée, la vie de nos concitoyens. C’est dans ce registre que nous inscrivons les actions de Célestine Ketcha Courtes, arrivée de façon tonitruante au gouvernement le 4 janvier 2019 et qui dès lors n’a de cesse de multiplier des scandales à tous les niveaux de la vie nationale.

Sur le plan administratif , il est important de relever que ce membre du gouvernement nous a à plusieurs reprises donné à noter son incapacité à maîtriser la rédaction administrative qui est pourtant un outil de communication essentiel qui devrait être à minima maîtrisé par tous ceux qui en ont la responsabilité. Des notes de service truffées de fautes de non-sens et de contre sens, des fautes grammaticales basiques signées par un ministre de la république, des demandes d’explications fallacieuses adressées de façon impertinente et sans la compétence requise en l’usage à des personnalités de la République ne relevant très souvent même pas de son administration! On n’était jamais tombé aussi bas!Que dire de ces remplacements impertinents des cadres et praticiens de l’urbanisme par des griots ramassés au village et dont la seule compétence est de faire allégeance à Mme le ministre, sans égard pour les politiques d’urbanisation de l’Etat dont les mises en œuvre nécessitent l’accompagnement des experts en la matière! Conséquences, la structuration de nos villes a largement régressé ces dernières années et ce à quoi on assiste lamentablement c’est la création à profusion des poubelles à ciel ouvert, une mauvaise politique d’assainissement qui exposent nos cités à l’emprise des maladies endémiques, le développement anarchique de nouveaux quartiers bidonvilles dans nos grandes villes faute de suivi dans la gestion des zones constructibles, le mal être des populations qui chaque jour crient leur ras-le-bol devant l’inaction des pouvoirs publics en matière de politique d’urbanisation efficace et efficiente, pourtant l’une des missions essentielles assignées au ministre de l’urbanisme et de l’habitat. Aujourd’hui le ministère de l’urbanisme et de l’habitat qui est pourtant un ministère hautement technique et stratégique, est géré à 95% par des personnes étrangères aux sciences de l’urbanisme, que ce soit au niveau central ou dans les régions , ce qui porte un coup à l’efficacité dans l’exécution des feuilles de route prescrites par le chef de l’Etat. À cela il faut ajouter une collaboration exécrable avec ses collaborateurs directs , nommés à ses côtés par le chef de l’Etat pour l’accompagner dans les missions qui leur sont confiées. Conséquence, une gestion solitaire, par à coups,sans vision et sans direction de tout un ministère. Le même climat prévaut à la SIC où le directeur général est mis à l’étroit dans l’exercice de ses fonctions et où Ketcha Courtes refuse de se consacrer à son poste de PCA apparemment trop petit pour elle, pour interférer de façon contre-productive dans les missions de ses collaborateurs qu’elle frustre au quotidien. Pareillement pour toutes les institutions sous tutelle de ministère de l’urbanisme et de l’habitat. Un véritable climat d’apocalypse y a désormais cours.

Sur le plan politique, avec l’arrivée de Ketcha courtes au gouvernement, on aurait pu penser que sa position lui aurait servi à consolider les acquis du RDPC dans son département d’origine. Bien au contraire… quand on regarde l’énergie avec laquelle elle s’est employée à torpiller l’élection du maire de Bangangté après le décès de l’ancien maire, en essayant de transgresser les textes de son propre parti dans le seul but de parachuter un de ses griots à la mairie ,on peut dès lors comprendre comment cette façon de faire a pu être transposée au ministère de l’urbanisme et de l’habitat ! Puis s’en est suivie l’opération de renouvellement des organes de base du RDPC dans le Ndé. À cette occasion encore, Ketcha Courtes , face à une impopularité grandissante née des frustrations répétées envers ses camarades de parti , a dû engager son imposition par la force et la terreur, accompagnée dans son tour de force par le gouverneur de l’ouest , son inconditionnel.

Puis tout récemment, la constitution des listes des sénatoriales nous a offert un scénario semblable. Ketcha courtes du haut de son siège de chef de section RDPC Ndé nord, aura sans vergogne ni retenue pondu un communiqué pour discréditer Mme Dsamou Micheline , sa camarade de parti alors sénatrice du Ndé, dans une lettre officielle adressée à la hiérarchie de son parti , lettre écrite dans une argumentation vicieuse dénuée de tout fondement et sans aucune objectivité, dans le seul but de rester seule maître à bord du navire RDPC dans le Ndé.

Seulement, mal lui en a pris car que ce soit à la mairie ou aux sénatoriales, la hiérarchie de son parti a pris ses responsabilités pour mettre fin à l’imposture de Ketcha courtes.

Résultat des courses, le candidat du RDPC élu aux primaires a été celui-là qui fut présenté comme candidat à la mairie lors de la cession de plein droit puis élu à la mairie de bangangté. Pour ce qui est des sénatoriales, Mme Dsamou a été maintenue en liste pour le compte du RDPC à l’ouest.

Un désaveu cinglant de la haute hiérarchie du parti qui aura choisi l’objectivité et la cohésion au détriment de la division, de l’individualisme , du culte de la terreur, du despotisme et du trafic d’influence que Ketcha Courtes a érigés en méthodes de gestion des troupes au sein de son parti. Mais malgré cela, elle n’a pas lâché prise. Sa dernière action en date sera d’adresser une lettre d’observation outrageuse à sa camarade de parti, Mme Gatchou Eugénie, par ailleurs membre du bureau national de l’OfRDPC , dont le seul crime a été d’emmener ses camarades de parti , soutenir Mme Dsamou , leur camarade dans son combat pour le développement à l’occasion du lancement du megaprojet agro-industriel de Bangoua chiffré à 52 milliards et dont elle est la promotrice . Le lancement de ce projet placé sous le haut patronage et parrainage du Chef de l’Etat a connu la participation de milliers de fils et filles Bangangté du Cameroun et de la diaspora, d’un important parterre d’invités et de partenaires internationaux, des représentations diplomatiques de pays amis du Cameroun, et de plusieurs ministres de la république à la tête de grosses délégations ministérielles, ainsi que du représentant personnel du chef de l’Etat en la personne du ministre de l’agriculture, Gabrie Bairobe, mais en l’absence de Celestine Ketcha Courtes qui non seulement a brillé par son absence ô combien éloquente, mais qui a trouvé judicieux d’organiser une cérémonie parallèle de causerie éducative dans le cadre de son parti le même jour et dans la même localité! Soutenir le Président de la République c’est d’abord œuvrer au développement en surpassant les petits égos , c’est œuvrer pour la paix et la sérénité dans nos espaces de vie. Aucun texte de parti politique quel qu’il soit ne peut interdire à ses militants et sympathisants de soutenir efficacement un camarade actif dans sa marche vers le progrès .. Bien au contraire, c’est une mission régulièrement assignée à ces jeunes gens qui par leurs actions conjuguées animent la vie du parti et portent haut le flambeau de celui-ci. Le RDPC n’en est pas une exception. Les humeurs ,les rancœurs et l’ivresse du pouvoir qui caractérisent Ketcha Courtes ne peuvent pas prendre le dessus sur l’intérêt supérieur d’un parti.À ce rythme la destruction de son propre parti est en marche, car Ketcha Courtes en a fait un pont pour accéder au gouvernement, mais en retour, l’utilise comme outil de désintégration de la base au grand désarroi de ceux là même qui l’ont jadis portée. Elle est désormais perçue comme une plaie dans les milieux où elle est investie d’un quelconque pouvoir, cela au sein de son propre parti.

Dans le Ndé département d’origine de Ketcha Courtes la compilation des scandales liés aux différentes manœuvres de déstabilisations des chefferies traditionnelles , reste un point d’achoppement dans ses relations avec les populations qui crient régulièrement à l’imposture devant les manœuvres visant à imposer des chefs non légitimes à la tête des différents groupements du Ndé dès qu’un chef décède. À Balengou, la clairvoyance et la cohésion des populations n’a pu être mise à mal par Ketcha Courtes qui aidée par le chef bangangté auront tout fait pour imposer un faux chef à la tête de la chefferie après que les consultations aient été clairement faites par le collège des notables et en présence des autorités administratives sur qui elle a essayé de faire passer son rouleau compresseur par réseaux interposés. Tentative qui s’est soldée par un lamentable échec, avec un désaveu général à la roublardise et à la mesquinerie dictée par des calculs politiques liés à des desseins inavoués . À Babou, où le chef légitime , le nommé Djeumen Kwinga Merlin, a été arrêté conformément aux volontés testamentaires de son défunt monarque de père et en conformité avec les us et coutumes Babou , installé au Laakam et a terminé normalement son initiation , laquelle fut couronnée par la naissance des jumeaux , elle aura manœuvré et fait installer par le chef Bangangté un certain Tandji kwinga Bruno à la chefferie depuis trois années déjà sans aucun acte réglementaire, cela après avoir fait chasser le chef légitime par un gang de bandits acquis à leur cause. Après enquêtes et recoupements de tous les faits et après avoir pris connaissance des différents rapports et comptes-rendus des différents préfets et sous préfets passés par le Ndé durant la période de crise , le ministre Paul Atanga Nji de L’administration territoriale a autorisé par correspondance officielle le Préfet actuel du Ndé à prendre l’arrêté homologuant la désignation de Mr Djeumen en qualité de chef de troisième degré de Babou. Ceci n’a point dissuadé Ketcha Courtes et son bras séculier, le chef Bangangté, son compagnon de toutes les bavures, à mettre fin à leurs actions destructrices envers le peuple Babou qu’elle et ses partisans malmènent au gré de leurs intérêts égoïstes, mais a plutôt eu pour effet la réactivation de ses réseaux de pression en vue de faire reprendre les consultations comme ce fût le cas avec Balengou ! Si les consultations n’avaient pas été faites à Babou comme veulent le laisser croire Ketcha Courtes et le chef Bangangté qui à l’époque des faits étaient présents, la première en sa qualité de maire aux côtés du sous préfet Bandja de l’arrondissement de bangangté qui présidait les consultations et pour le second en sa qualité de chef supérieur du groupement Bangangté qui avait pris part à la cérémonie avant de se défiler par la suite car le résultat des consultations n’ayant pas permis d’installer son protégé, sur quoi sont donc fondés tous les rapports des administrations successives qui corroborent toutes la thèse de la validation de Sieur Djeumen comme chef de Babou ou alors la lettre du du minat qui autorise l’actuel préfet du Ndé à prendre l’acte de son homologation ? Comment comprendre l’occupation actuelle de la chefferie par l’imposteur installé par Le chef bangangté à la chefferie Babou? Le peuple Babou est debout comme ce fût le cas à Balengou pour barrer la voie à l’imposture incarnée par Ketcha Courtes et le chef Bangangté et amener les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités pour rétablir la légitimité au sommet de sa chefferie .L’avenir laisse songeur devant la hardiesse et la récurrence des actes de division orchestrés par celle là même qui devrait plutôt œuvrer à la cohésion sociale et au respect des us et coutumes bamileke dont elle se prévaut pourtant !

Au delà de l’impact de ces manœuvres sur la vie des communautés il faut entrevoir leur impact sur la stabilité des institutions de la république qui sont régulièrement mises à mal par ces actions déstabilisatrices qui mettent en danger la paix sociale et éloignent toute initiative de développement, embrigadant des communautés entières dans une guerre de clans dont le Ndé porte la couronne au sein de notre nation.

Source: www.camerounweb.com