Flashback, N’zui Manto ramène les Camerounais et l’opinion publique internationale dans le passé. Tout commence le 19 février 2013, la date qui a changé beaucoup de choses pour la famille concernée.
Le 19 février 2013, dans la région de l’Extrême-Nord, Boko Haram kidnappait une famille française constituée de 3 adultes et de 4 enfants. Paul Biya en avait alors fait une affaire personnelle. L’armée camerounaise, les médias publics en l’occurrence la CRTC, chaîne nationale camerounaise, étaient au four et au moulin pour médiatiser l’affaire et obtenir la libération des otages français.
Le 19 avril 2013, après avoir versé des millions de dollars de rançon aux terroristes de Boko Haram, Paul Biya obtient la libération des 7 Français et les reçoit au palais de l’unité, présidence de la République du Cameroun, en direct sur la CRTV.
Il y a quelques jours, le 13 août 2025, des hommes armés se réclamant de Boko Haram ont kidnappé dans la même région 16 personnes dont 5 enfants, tous passagers d’un bus de transport. Ni Paul Biya, ni sa femme Chantal Biya, ni la CRTV, ni son ministre de l’Administration territoriale apte à dépêcher les préfets, sous-préfets, gouverneurs, gendarmes et les policiers contre les opposants politiques, ni l’armée camerounaise n’ont dit le moindre mot.
Les ravisseurs ont annoncé avoir exécuté hier un des 5 enfants. Paul Biya n’a que faire des nègres, lui qui a blanchi toute sa descendance, termine l’activiste Manto. Il est visiblement déçu, comme tous les Camerounais, de ce laxisme remarqué chez le gouvernement dans cette affaire.