Ses avocats qui multipliaient les recours
Jean-Pierre Amougou Belinga et ses soutiens ne désespèrent pas. Cité dans l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo et écroué à la prison principale de Yaoundé Kondengui depuis bientôt 6 mois, le patron du groupe l’Anecdote use de tous les moyens pour sortir des liens de détention. Ses avocats qui multipliaient les recours au début de la procédure se font de plus en plus discret alors que des sources proches du dossier évoquent une prolongation de son mandat d’incarcération. Accusé de complicité de torture, l’homme d’affaires risque désormais la prison à vie et il est en est conscient.
Dans la presse, ses soutiens changent de ligne de défense et optent désormais pour la thèse d’un règlement de compte politique. Dans sa parution N°0434, le journal Climat révèle que Jean-Pierre Amougou Belinga est un "prisonnier politique".
« Depuis le mois de février , les ennemis de la République du Cameroun, surtout du président de la République du Cameroun son excellence monsieur Paul Biya détiennent en séquestration, prise en otage et musèlement l'homme d'affaires et grand patriote Jean Pierre Amougou Belinga à la prison principale de Yaoundé Kondengui pour règlement de compte, jalousie et tribalisation », écrit le journal.
Le média dit avoir mené des investigations poussées qui lui permettent de conclure que le patron du groupe l’Anecdote n’est en rien lié à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
« Après ses investigations approfondies du journal Climat Social, ce dernier n'est de près, ni de loin concerné dans l'assassinat de Martinez Zogo », écrit le journal.
Cette version du journal Climat Social contraste avec les nouvelles révélations de Reporters Sans Frontières. A en croire l’ONG internationale, le présumé chef du commando qui a éliminé Martinez Zogo, le lieutenant-colonel Justin Danwe persiste et signe. Il a agi sur instruction de l’homme d’affaires Amougou Belinga.
