Dans une réponse cinglante adressée au Professeur Alain Fogue, le journaliste Bruno Bidjang se défend vigoureusement contre les accusations portées à son encontre. Il clarifie son rôle et souligne les lacunes juridiques et stratégiques des partis politiques en question, tout en réaffirmant son engagement pour une information rigoureuse et objective. Une mise au point qui rappelle les règles du jeu démocratique et les responsabilités de chacun.
Droit de réponse à Alain FOGUE : L’ignorance n’est pas un argument juridique.
Professeur Alain FOGUE,
Ce n’est pas moi, Bruno BIDJANG, qui ai conseillé au MRC de boycotter les élections municipales et législatives de 2020. Ce n’est pas moi non plus qui ai vidé votre formation politique de toute substance et présence dans les conseils municipaux ou à l’Assemblée nationale.
Et, au risque de vous décevoir, ce n’est pas moi qui vous ai fait perdre votre mémoire de professeur de droit, au point d’oublier ce principe élémentaire du Code électoral camerounais : lorsqu’un même parti politique investit plusieurs candidatures comme ce fut le cas du MANIDEM ou de l’UPC, tous les dossiers sont purement et simplement rejetés pour cause de pluralité d’investitures . Il ne suffit pas de se rêver candidat, encore faut-il connaître les règles du jeu électoral.
Vous vous offusquez que j’aie publié la veille une liste probable qui s’est révélée exacte. Est-ce ma faute si certains journalistes sont mieux informés que certains présidents de parti ? Est-ce un crime d’avoir des sources fiables là où d’autres font preuve d’improvisation, de légèreté, voire d’amateurisme ? Est-ce un problème que de faire un simple petit calcul, en croisant les candidatures déposées avec les exigences du Code électoral, pour en déduire logiquement ceux qui pourraient prospérer ou être recalés ? Cela s’appelle de l’analyse politique, pas de la voyance.
Professeur FOGUE, vous ne pouvez pas couvrir l’échec du MRC ou du MANIDEM par des accusations fantaisistes, dignes d’un scénario de mauvais thriller politique. L’absence de vos partis sur la ligne de départ n’est pas la conséquence d’un complot, mais bien le fruit de choix politiques hasardeux, de calculs ratés et d’un entêtement idéologique suicidaire.
Je vous laisse à vos indignations mal ciblées. Moi, je continue de faire mon travail de journaliste : informer, sans passion. Et si jamais vous décidez un jour de retourner aux textes de loi que vous enseignez, peut-être retrouverez-vous un peu de lucidité.
BRUNO FRANÇOIS BIDJANG
Journaliste – Citoyen – Témoin de son temps.
#LInformationEstUnEngagement