Le drame de Mbankolo qui a fait une trentaine de morts crée de vives tensions entre plusieurs cadres du RDPC. Le secrétaire général adjoint du comité central du parti au pouvoir, le ministre Grégoire Owona aurait porté plainte contre le maire de Ngomedzap également cadre du RDPC. Le ministre du travail accuse madame Bleue Régine Tsoungui de diffamation.
Selon les avocats du maire cités par nos confrères de MMI, Grégoire Owona attribue à l’élue locale, la responsabilité de la bande audio en circulation sur les réseaux sociaux et qui accable le ministre dans l’affaire Mbankolo. L’élément sonore en question indexerait Grégoire Owona comme le propriétaire du lac artificiel qui a causé la mort à des dizaines d’habitants de Mbankolo.
Si Grégoire Owona a décidé de porter plainte contre sa camarade de parti au SED, c’est bien parce que le torchon brûle entre les deux depuis un moment.
L’objectif du ministre selon les avocats du maire serait d’éliminer un adversaire gênant en l’envoyant en prison. Ils rejettent en bloc les accusations de Grégoire Owona estimant qu’il s’agit « d'une fable du secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC, pour porter un coup d'État à Bleue Régine Tsoungui qu'il ne supporte pas de voir comme maire de Ngomedzap, et instrumentalise « ses conseillers municipaux » pour bloquer les séances municipales ».
Une affaire de parcelle
La guerre entre le ministre Grégoire Owona et le maire Bleue Régine Tsoungui tire ses origines d’une parcelle que les deux cadres du RDPC se disputent depuis un moment.
Le maire veut rendre hommage à Paul Biya en lui construisant une stèle alors que Grégoire Owona et son épouse auraient également identifié le même site pour y construire une station-service.
« En guise de remerciements pour la splendide route Olama – Kribi, et laquelle dessert Ngomedzap. Bleue Régine Tsoungui, la maire de Ngomedzap a décidé d'ériger une stèle pour Paul Biya, mais celle-ci a rencontré la vive protestation du couple Owona »,rapporte MMI.
Selon la source Grégoire Owona et son épouse auraient refusé une autre parcelle que le maire leur aurait proposée.