Urbain Olanguena Awono subit-il déjà les foudres du pouvoir de Yaoundé après la parution de «Mensonges d’Etat: Déserts de République au Cameroun» ? Le quotidien Le Jour est convaincu que c’est le cas. Dans son édition en kiosque du 10 mars 2016, le journal titre « Une expédition punitive à Kondengui contre Olanguena Awono ».
En parcourant l’article, on apprend que la cellule de l’ancien ministre de la Santé (Minsaté) a été visitée par les gardiens de prison, hier 9 mars. « …aux environs de 9h du matin, une escouade de gardiens de prison venus de la délégation régionale de l’administration pénitentiaire du Centre ont fait irruption à l’intérieur de la prison centrale de Kondengui.
Ils se sont dirigés droit vers les cellules de certaines victimes de l’Opération Epervier à l’instar d’Urbain Olanguena Owono, l’ancien ministre de la Santé publique, accusé de détournement de deniers publics et écroué dans cette prison depuis huit ans », lit-on.
S’appuyant sur ses sources, le quotidien Le Jour indique que « ces gardiens de prison ont fait le tour des cellules qui accueillent des anciens ministres et ex-directeurs généraux des sociétés parapubliques emprisonnés. Toutes ces cellules Vip ont été passées au peigne fin. Des effets personnels y compris plusieurs livres ont été récupérés et emportés par les gardiens de prison de la délégation régionale de l’administration pénitentiaire du Centre ».
Notre confrère fait également savoir que cette descente inopinée aurait été instruite au plus haut niveau des services centraux du ministère de la Justice en charge de l’Administration pénitentiaire. Joint au téléphone, l’avocat d’Olanguena Awono est corrobore la thèse d’une tentative de musellement. « Le pouvoir de Yaoundé est choqué par les révélations que certains hauts collaborateurs du président de la République mettent à la disposition du peuple. Le système a fabriqué les monstres qui aujourd’hui se retournent contre lui», soutient l’homme de droit.
Le dernier livre de l’ancien ministre, publié aux Editions du Schabel, met à nu ce que l’auteur croit être une machination de certaines pontes du régime contre des personnalités aujourd’hui, prisonniers de l’Opération Epervier.