Les Camerounais ont découvert avec étonnement dans la presse des articles qui annoncent un accord entre la société Magil et l’Etat camerounais. Selon les informations, les deux parties se sont entendues pour relancer dès la semaine prochaine les travaux au complexe sportif d’ Olembe abandonné depuis plusieurs mois.
Cette annonce surprend plus d’un car ce n’est pas la première fois que l’Etat et la société canadienne Magil annoncent la reprise des travaux à Olembe. En janvier 2023, le ministre Narcisse Mouelle Kombi a mobilisé toute la presse locale et internationale sur le site pour annoncer la reprise des travaux. Depuis rien n’a été fait. Les ouvriers de Magil ont quitté le chantier alors que l’Etat selon plusieurs sources a versé 42 milliards à la société canadienne pour l’achèvement de la première phase du projet.
Désormais il ne s’agit plus d’achever la première phase du projet. Magil entend cette fois-ci finir définitivement le projet.
« MAGIL a ainsi présenté un planning de redémarrage des activités sur le projet, témoignant de l’engagement continu de l’entreprise envers l’achèvement du Complexe Sportif d’Olembe. Cet engagement s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route qui permettra aux travaux résiduels du stade principal et de construction des infrastructures annexes d’être bouclées dans un délai relativement court. De manière pratique, il s’agira de procéder dès la semaine prochaine à la reprise des opérations de levée des réserves, la remobilisation du personnel et du matériel nécessaires à la poursuite et l’achèvement des travaux », peut-on lire dans les commentaires.
Risque de poursuites judiciaires
Selon des sources proches du dossier, le coup d’accélérateur donné au projet du complexe sportif d’Olembe à la dernière minute n’est pas le fruit du hasard. La présidence de la République aurait ordonné l’ouverture d’une série d’enquête contre plusieurs ministères suspectés d’avoir détourner les deniers de l’Etat.
Pour échapper à cette procédure dont l’issue pourrait être fatale pour Kombi, il aurait réactivé le chantier d’Olembe pour gagner du temps. En effet il pourrait désormais demander aux enquêteurs d’attendre la fin du projet pour auditer son administration.