Une affaire choquante secoue actuellement la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, où une jeune détenue, Ambomo Amélie Princesse, âgée de 22 ans, aurait été victime d'un avortement forcé, la plongeant dans un état critique. Cette affaire soulève des préoccupations majeures quant au respect des droits des détenus et à la violence infligée aux femmes en détention.
Ambomo Amélie Princesse, détenue depuis près de quatre ans au quartier 5, local 5 de la prison de Kondengui, a récemment obtenu une permission pour sortir de l'établissement pénitentiaire pour des raisons personnelles. Profitant de cette autorisation, elle aurait eu des relations intimes avec son compagnon. Cependant, peu de temps après son retour en prison, elle a commencé à ressentir des malaises, suscitant des soupçons de grossesse au sein de l'administration pénitentiaire.
Le vendredi 4 novembre 2023, Amélie Princesse a été emmenée à un établissement médical pour une échographie, qui a confirmé sa grossesse d'environ deux mois. Plutôt que de mettre en place un suivi médical approprié pour sa grossesse, les autorités de la prison l'ont extraite de l'établissement pénitentiaire le samedi 5 novembre 2023, à destination d'un lieu inconnu, où elle aurait été soumise à un avortement forcé contre sa volonté.
À l'heure actuelle, la famille et les proches d'Amélie Princesse sont sans nouvelles d'elle et s'inquiètent de son sort. Selon des sources au sein de l'administration pénitentiaire, la jeune femme lutte pour sa vie dans une clinique tenue secrète, où elle a déjà perdu une quantité significative de sang après l'avortement.
Cette affaire a suscité l'indignation et les préoccupations de nombreux défenseurs des droits de l'homme et activistes féministes, qui demandent une enquête approfondie sur l'incident et la protection des droits des détenus, en particulier des femmes en détention.
L'affaire d'Ambomo Amélie Princesse met en lumière les graves défis auxquels sont confrontées de nombreuses personnes en détention au Cameroun et souligne la nécessité de renforcer les mécanismes de surveillance et de protection des droits de l'homme dans les prisons du pays. Nous suivrons de près l'évolution de cette affaire.