Une demande croissante de libération se fait entendre pour trois membres de l'équipe médicale de la clinique Le Jourdain à Yaoundé, actuellement détenus provisoirement à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui. Le Dr Djiwa Nzoumpe Annie (Médecin), Étoundi Amour Thierry (Infirmier Diplômé d’État) et Mvondo Engama Dieudonné (Infirmier Anesthésiste-Réanimateur) sont accusés d'avoir causé la mort d'un nouveau-né dans une salle d'accouchement en avril 2023.
L'avocat Christian Ntimbane Bomo a pris la parole sur sa page Facebook pour exiger leur libération immédiate. Il souligne que si les actes médicaux peuvent être considérés comme des infractions à la loi pénale, il est extrêmement difficile de les caractériser. Il appelle à un procès avec la contribution de plusieurs expertises capables de démontrer l'intentionnalité du comportement de l'équipe médicale.
Candidat déclaré à l'élection présidentielle, il a exprimé son inquiétude quant à l'arrestation et à l'emprisonnement du personnel médical sans qu'aucun jugement n'ait eu lieu pour des erreurs présumées commises dans le cadre de leur pratique professionnelle.
Selon Ntimbane Bomo, cette situation met en danger les hôpitaux au Cameroun. Les professionnels de la santé, confrontés à une éventuelle répression pénale pour des erreurs médicales, pourraient devenir réticents à effectuer certains actes médicaux nécessaires mais risqués. Cette situation, a-t-il souligné, ne ferait qu'aggraver les problèmes du système de santé déjà sous pression.
L'appel à la libération de l'équipe médicale de la clinique Le Jourdain gagne du terrain, suscitant un débat national sur la protection des professionnels de la santé et l'importance de maintenir un environnement où ils peuvent travailler sans crainte d'une répression injuste.