Kondengui : le RDPC sur le point de livrer le ministre Nganou Djoumessi

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Mon, 22 Apr 2024 Source: La Nouvelle N°751

A en croire certaines sources dignes de foi, personnage très pointilleux dans ses castings, Martin Belinga Eboutou de regrettée mémoire, n’a certainement pas eu la main heureuse lorsqu’il propose et obtient l’entrée d’Emmanuel Nganou Djoumessi dans le gouvernement du 9 décembre 2011, comme ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat).

Ministre des Travaux publics depuis le 2 octobre 2015, Emmanuel Nganou Djoumessi constitue aujourd’hui un frein à l’émergence du Cameroun. Emmanuel Nzete qui assure l’intérim du sultan de feu Mbombo Njoya comme chef de la délégation permanente du Comité central du Rdpc pour la région de l’Ouest ne fait pas dans la langue de bois lorsqu’il indique nettement, le 31 mars 2023, à l’occasion de la tournée du Sg du Comité central du Rdpc à l’Ouest que le Rdpc risque de faire pâle figure dans certaines régions du Cameroun, du fait de la situation de décrépitude avancée des infrastructures.

Pour ce haut fonctionnaire et homme politique averti, l'état de la voirie urbaine de certaines villes pourrait jouer contre le Rdpc et pourrait bien expliquer un prochain vote sanction contre leur champion en 2025. Le Sg du Comité central du Rdpc, Jean Nkuete, enfonce le couteau dans la plaie ce même 31 mars 2023 et attirera l'attention de son auditoire sur l’état de délabrement avancé du réseau routier national. Non sans faire allusion aux notions de probité, de fidélité et du respect de la fortune publique.

Il n’a aucunement échappé aux nombreux observateurs que Jean Nkuete et Emmanuel Nzete s’adressaient ainsi à leurs camarades Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics et Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement urbain. Comme si cela ne suffisait pas, le projet de réalisation de 55 ponts métalliques modulaires qui fait couler encre et salive depuis quelques années constitue un gros caillou dans la chaussure du Mintp. Intervenant à la suite de la construction du 2ème pont sur le Wouri et celui sur le Mayo Galké à Banyo, 2 projets qui figuraient parmi les activités phares du ministère des Travaux publics pour le compte de l’année 2015, le projet de construction de 55 ponts modulaires est une opportunité de désenclavement des bassins agricoles. Seulement, le programme de mise en œuvre de 55 ouvrages d’art, en section préfabriquée modulaire et en acier sur toute l’étendue du territoire national traine à prendre corps alors que c’est Emmanuel Nganou Djoumessi qui est en charge de ce dossier, du temps où il était à la tête du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. En sa qualité de Minepat, le président de la République, par décret signé le 4 décembre 2014, autorisait Emmanuel Nganou Djoumessi à signer 2 accords de financement, entre l’Etat du Cameroun et la Société générale de Paris.

D’un montant respectif de 24,9 et 21 milliards de Fcfa. Ces fonds, devaient selon le décret présidentiel, servir au « financement partiel du projet de construction de 55 ponts métalliques au Cameroun ». Le 30 janvier 2015, Emmanuel Nganou Djoumessi alors Minepat avec à ses côtés Patrice Amba Salla, exministre des Travaux publics (Mintp), avait signé 2 accords de prêt d’environ 45,9 milliards Fcfa, destinés à la réalisation du programme de construction de ponts métalliques en sections préfabriquées modulaires. Le projet est financé par les Etats-Unis à travers la Société générale de Banque de New York. Le montant est divisé en un crédit acheteur (24,9 milliards Fcfa) et un crédit financier de 21 milliards Fcfa pour les travaux de génie civil associés par les sociétés Acrow Corporation Bridges (EtatsUnis) et Ellipse Projects Sas (France). La banque américaine de financement de l’import-export, EximBank Us, va se positionner comme le garant de 25 milliards de Fcfa, sur l’accord de prêt d’un montant total de 46 milliards de Fcfa. A en croire certaines indiscrétions glanées au Mintp ce n’est que très récemment que le fameux projet vient de débuter, après une vaste campagne de dénonciation orchestrée par les médias. Pour ce qui est de la construction de l’autoroute YaoundéDouala, engagée en 2014, les travaux de construction de la phase 1 de la construction de l’autoroute YaoundéDouala n’ont pas encore totalement livré leurs premiers 60 kilomètres. Un autre projet routier qui s’inscrit pourtant dans le cadre du Programme autoroutier dont la 1ère phase commence par l’autoroute Yaoundé-Douala reliant les 2 capitales du pays. Seulement, si pour certains observateurs, l’actuel Mintp n’est en rien concerné dans les retards accumulés dans la construction de ce grand projet, on peut tout de même questionner son immobilisme dans la recherche des financements pour parachever ledit projet. Selon certaines indiscrétions, dans son agenda, le Mintp prévoit de bitumer 864 Km de routes en 2024. A quelle heure ? Où était-il depuis-là ? De qui se moque-t-il ? Des questions jusqu’ici sans réponse. Si ce n’est la seule qui semble être synonyme de trahison.

Source: La Nouvelle N°751