Arsène Salomon Mbani Zogo dit Martinez est mort mais ses cruels assassins ne sont pas tranquilles. Et peut-être qu’ils ne le seront jamais. Que ce soit les commanditaires, les criminels exécuteurs d’ordre, les complices véreux, les témoins et que savons-nous encore, l’heure est à la grande panique.
Après les interpellations coordonnées de l’homme d’affaires, magnat de la presse camerounaise Jean-Pierre Amougou Belinga, le commissaire divisionnaire et patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko, Justin Danwe le chef du commando qui a enlevé, torturé et tué la victime, etc., tout le monde a compris que cette fois-ci, le crime ne restera pas impuni.
Comme par enchantement, la justice nationale qu’on savait lente, amicale ou souvent partiale, s’est rapidement mise en mode rouleau compresseur. Le ciel est vite tombé sur la tête des suspects.
Le journaliste Bruno Bidjang, l’ancien commandant de la garde présidentielle Raymond Etoundi Nsoe (père de Melissa, l’une des femmes de Jean-Pierre Amougou Belinga), plusieurs journalistes impliqués de près ou de loin dans l’affaire rocambolesque… ont été tous auditionnés avant d’être remis en liberté, certains provisoirement.
Surtout pas le zomloa Jean-Pierre Amougou Belinga qui séjourne à la prison principale de Kondengui depuis des mois, le fameux gnouf de Yaoundé dont tout le monde connait la réputation. Selon certaines sources ayant déjà fait la prison que nous avons réussi à contacter, les conditions de détention à Kondengui sont diamétralement opposées à la vie de luxe que se tapait tranquillement le propriétaire de Vision 4 dans ses maisons aux allures de palais, aux côtés de ses épouses attentionnées.
Jean-Pierre Amougou Belinga ne supporte pas la prison. Il nous est revenu qu’il a fait réhabiliter des espaces de Kondengui qu’il utilise chaque jour. Avec l’argent, on peut quasiment tout faire dans un pays où on accorde des passe-droits, même à ceux et celles qui ne le méritent pas.
Mais selon les indiscrétions, même avec tous ses réaménagements en faveur de Jean-Pierre Amougou Belinga, ce dernier ne cesse de s’apitoyer sur son cas, congédiant régulièrement le sort et ne sachant plus à quel saint se vouer. Certainement pas au désormais saint Martinez Zogo. Tout le monde sauf lui.
Le zomloa pleure beaucoup. On ne lui connaissait pas hélas ce talent, lui qui clamait sur tous les toits qu’il a la capacité de faire et de défaire des carrières dans le système judiciaire camerounais.
« Le zomlo'o Amougou pleure à chaudes larmes à Kondengui à cause de... », a écrit l’homme de média Rémy Ngono qui a réalisé une vidéo de dix-huit (18) minutes pour expliquer de fond en comble comment Jean-Pierre Amougou Belinga dérangeait ses voisins de prison.
Non seulement, il n’a plus accès à ses milliards et ses comptes en banque, mais aussi ses femmes sont seules quelque part et Dieu seul sait si elles ne s’occupent pas déjà avec un autre homme. Plus encore, c’est la liberté de circuler arrachée à l’homme d’affaires qui ferait beaucoup de mal à celui-ci, selon Rémy Ngono.