Kribi: grave crise au collège adventiste bilingue

Une nouvelle équipe dirigeante a été installée pour corriger les fautes de gestion de l'équipe sortante, qui est accusée de malversations financières

Sylvain Eba'a n'est plus principal du collège adventiste bilingue de Kribi. Limogé en septembre dernier, il a été remplacé par Catherine Minkoue, précédemment directrice des études du premier cycle dans le même établissement. Mais, le dirigeant sortant, appelé à d'autres fonctions au sein de la Fédération Centre-Sud (Fcs) des Eglises adventistes du 7e jour, voit en ce limogeage un acte de visée tribale. « Des gens haut-placés au sein de l'Eglise, originaire de Sangmélima et d'Ebolowa, ont tout fait pour me faire partir d'ici. Il m'était revenu que je ne suis pas un fils d'ici et par conséquent, ce n'est pas ma place. Et voilà que le tribalisme a gagné », dénonce Sylvain Eba'a. Son point de vue est tout de suite balayé d’un revers de main. Un cadre au sein de l'institution ayant requis l'anonymat parle plutôt d'affectation disciplinaire pour faute lourde. « Ce qui le fait enlever est un problème de mauvaise gestion. Il lui est reproché pas mal de choses, parmi lesquelles un détournement d'une somme de près de 10 millions Fcfa », appuie-t-il. Le 14 octobre dernier, la nouvelle équipe dirigeante a été installée par le président de la Fcs des Eglises adventistes du 7e jour, le pasteur Ferdinand Nko'o Mendouga.

C'était à l'occasion de la cérémonie de bénédiction des élèves et enseignants pour la réussite de l'année scolaire. « Continuez ce que vos prédécesseurs ont commencé de bien. La crainte de Dieu doit vous guider. Faites preuve de bonne collaboration, de loyauté et de fidélité dans la gestion. Que la ressource soit humaine ou matérielle, il faut qu'il y ait transparence dans la gestion pour la gloire de Dieu », a recommandé l’homme de Dieu. Développant le thème de la retraite spirituelle qui était « Réussir aujourd'hui et demain », Ferdinand Nko'o Mendouga a fait comprendre que le succès à l'école n'est pas le fruit du hasard. Pour réussir, il faut que l'élève soit studieux, assidu et discipliné.

La responsabilité des parents et des enseignants occupe aussi une place primordiale dans le processus de réussite. Les parents doivent mettre à la disposition des enfants des moyens nécessaires pour pouvoir réussir. L'enseignant, quant à lui, à la fin de chaque de journée de travail, doit s'interroger et se demander si la leçon du jour a été bien assimilée par les élèves. L'équipe entrante, faite d'enseignants chevronnés, est donc tenue par l’obligation de résultats.