Kumba : nouvelles révélations sur la mort de l'élève Hila

Des coups de feu ont créé la panique au sein de la population

Tue, 5 Sep 2023 Source: Le Jour

Elle s'appelait Hila, élève au GHS en classe de form 2 au cours de cette attaque des séparatistes hier lundi, 04 septembre, jour de rentrée scolaire.

Rentrée scolaire noire à Kumba, hier, 04 septembre 2023 marquant la reprise des cours dans les différents établissements maternelles et primaires du Cameroun. Une jeune élève a perdu la vie. Un démarrage sombre pour la communauté éducative de la ville, dans la région du Sud-Ouest. Elle s´appelait Hila, élève en classe de Form II au GHS de Kumba décédée hier matin, atteinte par l ́une des centaines de balles, qui ont transpercé le mur de la maison, lors des coups de feu qui retentissaient depuis dimanche soir. L’on dénombre également plusieurs blessés.

Des coups de feu ont créé la panique au sein de la population, lesquels ont provoqué un accident, avec la collusion entre deux véhicules. Le choc était violent. L’on a enregistré le décès sur place du chauffeur d'un des véhicules. Les forces de Défense sont descendues sur les lieux, pour porter secours aux victimes, transportées de toute urgence à l'hôpital pour des soins. Un autre drame après celui du 24 octobre 2020, la Mother Francisca International Academy, école privée située dans le 3e arrondissement de la ville, avec un bilan de sept morts et plus d'une dizaine de blessés, dont certains dans un état grave. Les séparatistes ne veulent pas que les enfants se rendent dans les écoles, institutions qu’ils assimilent au pouvoir central », soulignait Mme Allegrozzi.

Les programmes d’histoire et d’éducation civique sont notamment perçus comme des instruments du gouvernement. Le boycott des écoles est ainsi devenu une stratégie des séparatistes ces dernières années. En novembre 2019, l’Unicef faisait état de 855.000 enfants non scolarisés dans les régions anglophones. Environ 90% des écoles primaires publiques, soit plus de 4.100 écoles et 77% des écoles secondaires publiques étaient alors fermées ou non opérationnelles. Le gouvernement et la société civile anglophone ont mis beaucoup de pression sur les groupes séparatistes, pour que leurs enfants retournent à l’école, et des écoles qui étaient fermées depuis des années ont commencé à rouvrir. La dynamique est observée dans la reprise des classes dans le cadre de la rentrée scolaire 2020/2021 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Depuis janvier 2022, des combattants séparatistes armés ont tué au moins sept personnes, en ont blessé six autres, ont violé une fille et ont commis d’autres violations graves des droits humains dans les régions anglophones du Cameroun, avait déclaré Human Rights Watch.

Dans un contexte de recrudescence de la violence, les séparatistes ont également brûlé au moins deux écoles, attaqué une université, enlevé jusqu’à 82 personnes, dont 33 élèves et cinq enseignants, et menacé et battu 11 élèves. Les séparatistes, qui luttent pour créer un État anglophone indépendant d’« Ambazonie » depuis 2016, ciblent les civils qui n’observent pas leurs appels au boycott des écoles ou au confinement généralisé. Ces appels abusifs piétinent les droits fondamentaux d’une population civile déjà terrorisée, et les combattants séparatistes et leurs dirigeants devraient être tenus responsables et punis pour la mise en œuvre violente de ces mesures, avait déclaré Human Rights Watch.

Source: Le Jour