Des journalistes rejoignent le bal des appels à la candidature de Paul Biya à la prochaine élection présidentielle.
Jeudi dernier, sous la conduite de son président Léopold Clovis Noudjio, l’Association des journalistes patriotes du Cameroun (AJPC) a tenu au Centre Multifonctionnel des Jeunes de Référence du quartier Madagascar à Yaoundé, une réunion à l’effet de formaliser l’appel des journalistes patriotes du Cameroun, à la candidature du président Paul Biya à la prochaine élection présidentielle. «Nous sommes des patriotes.
Nous avons vu les efforts que Paul Biya fournit pour que nous soyons en sécurité et en paix. Nous voulons continuer à profiter de ses efforts en faveur de la paix et de la sécurité.
C’est une position que nous avons adoptée. C’est la nôtre. Les autres ont la leur», a réagi le Directeur de Publication du journal L’Epervier lorsque nous lui avons demandé au téléphone, pourquoi cette demande à Paul Biya de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
Avant la réunion de ce matin à Yaoundé, l’association a essayé de ratisser large. Sans toujours réussir à attirer des confrères dans leurs rangs. Didier Ndengue du journal Integration indique sur son profil Facebook que des individus l’ont approché pour lui proposer de rejoindre leur mouvement. Sa réponse était négative.
«Cet après-midi, je marchais moi tranquillement ma chose. Voilà que deux travailleurs de médias m’intercèdent. Les gars sortent un document qu’ils me présentent et me demandent de mentionner mon nom et de signer pour «appeler Paul Biya» à se représenter à la prochaine présidentielle.
Ils disent qu’ils sont les journalistes citoyens pour la paix, quelque chose de ce genre.«On va seulement t’appeler et tu vas décharger ta part d’enveloppe si tu signes». Je dis hein, les gars, je ne suis pas dans vos bêtises là hein....on vous a envoyé?», conclut-il son témoignage sur Internet.
La réunion de ce jeudi en elle-même fait jaser. L’autorisation du Sous-Préfet de l’arrondissement de Yaoundé II dont elle a bénéficié fait dire à certains confrères que l’acte de l’administrateur civil est un acte de favoritisme.
L’on parle de politique du «deux poids-deux mesures» en mettant en avant le refus suivi de brutalités infligés par les autorités aux membres de l’opposition qui s’opposent à une candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle prévue en 2018.
Contrairement à Léopold Clovis, les opposants à sa candidature pensent que Paul Biya a fait beaucoup de mal aux camerounais.