Dans un contexte de vive agitation médiatique, l'Ambassade du Cameroun en France a publié un communiqué officiel le 27 novembre 2024 visant à clarifier la situation complexe impliquant Mme Amie Michèle NDO, une ressortissante camerounaise résidant en France et mère de famille.
L'affaire a éclaté sur les réseaux sociaux dans l'après-midi du mardi 26 novembre, où de nombreux messages et vidéos ont été massivement diffusés, soit directement par Mme NDO, soit par des personnes se réclamant de sa cause. Ces publications concernaient des problématiques juridiques françaises relatives à la détention de ses enfants et au non-respect de ses droits.
La diplomatie camerounaise est rapidement intervenue en organisant une rencontre officielle. Mme NDO a été reçue par M. John Billy EKO, Consul Général du Cameroun à Paris, dans un cadre officiel et protocolaire. Les échanges se sont déroulés dans un esprit de franchise et de courtoisie, en présence de plusieurs diplomates en poste au Consulat Général. Au cours de cette entrevue, les services consulaires ont exposé à Mme NDO les démarches concrètes à entreprendre pour faire valoir ses droits.
Face à la médiatisation croissante de cette affaire, l'Ambassade a tenu à rassurer l'opinion publique nationale et internationale. Elle a affirmé avec force qu'il était hors de question de livrer des nationaux camerounais aux autorités françaises ou de les mettre en difficulté dans leurs activités professionnelles, respectant ainsi les pratiques consulaires internationales.
Le communiqué révèle également une préoccupation plus large de l'Ambassade : l'augmentation significative du nombre d'enfants issus de familles camerounaises placés sous la surveillance des Services d'Aides Sociales à l'Enfance en France. Cette observation traduit une inquiétude profonde concernant l'intégration et le traitement des familles camerounaises sur le territoire français.
Dans un message empreint de sagesse diplomatique, l'Ambassade a adressé un appel solennel à la communauté camerounaise de France. Elle les invite à respecter scrupuleusement les lois et règlements français, tout en faisant preuve de discernement et en tenant compte des différences culturelles, notamment en matière d'éducation et de discipline des enfants.
L'Ambassade a également marqué sa totale désapprobation des interprétations qu'elle qualifie de "fantaisistes et dangereuses", susceptibles de compromettre une résolution heureuse du dossier. Ce langage diplomatique souligne la volonté des autorités camerounaises de gérer cette situation avec nuance et professionnalisme.
Ce communiqué, signé par Sylvestre ONANA, Chef de Centre de la Communication, représente une intervention diplomatique mesurée visant à apaiser les tensions et à rappeler l'importance du dialogue interculturel et du respect mutuel.