L’UPC se souvient 200 Camerounais tombés sous les balles

Ruben Um Nyobe, Leader Historique De L'UPC Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Tue, 20 Sep 2016 Source: cameroon-tribune.cm

L’émotion était vive samedi dernier à Ekité, lieu symbole et mythique chargé de douleur et de larmes. Dans cette forêt située dans la périphérie d’Edéa, gisent, dans deux fosses communes, les restes de 200 Camerounais tombés dans la nuit du 31 décembre 1956 sous les balles de l’armée coloniale. Leur crime : avoir boycotté en masse le vote de la loi cadre Gaston Defferre du 23 juin 1956 autorisant le gouvernement français à mettre en œuvre les réformes et à prendre des mesures propres à assurer l’évolution des territoires relevant du ministère de la France d’outre-mer.

Alors que ces compatriotes préféraient plutôt l’indépendance immédiate et totale du Cameroun. En ce triste souvenir, les militants et sympathisants de l’Union des populations du Cameroun (UPC) sont allés déposer une gerbe de fleurs en ce lieu baptisé «Champ des martyrs» en l’honneur de ces compatriotes.

Pour le secrétaire général de l’UPC, il n’est plus question, 60 ans plus tard, de vengeance et de revanche à prendre contre quiconque. Basile Louka a précisé que le sang des patriotes ne demande pas de vengeance. Selon lui, l’heure est venue pour le dialogue en vue d’«un Cameroun réconcilié, capable de promouvoir son identité par la restauration et la valorisation de son histoire.

Un Cameroun plus fort, en mesure d’affronter les défis auxquels il fait face : le défi de sa sécurité, le défi de son développement économique et social, le défi de la démocratie et de la stabilité».

La conférence-débat organisée dans la ville d’Edéa est venue mettre un terme à la «Semaine des martyrs 2016» entamée le 13 septembre dernier.

Sous le thème : le thème : «1956-2016 : Du maquis anticolonial au dialogue national?», cet échange très couru a réuni autour d’une table d’éminents universitaires. Sous la modération de Charly Gabriel Mbock, secrétaire à la communication de l’UPC, les professeurs Jean Koufan et Claude Abé, et le chercheur Cabral Libii ont échangé avec le public sur les raisons et le mode opératoire utilisé lors du maquis en Sanaga-Maritime; son impact sur la construction sociopolitique du Cameroun et les fondements sociopolitiques d’une réconciliation nationale.

Source: cameroon-tribune.cm