La rédaction
BBC News Mundo
Lundi, des sismologues danois et suédois ont signalé des explosions sous-marines autour des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, qui avaient laissé échapper du gaz plus tôt dans la journée.
Les exploitants de ces deux grands gazoducs russes fournissant du gaz à l'Europe avaient signalé lundi des dommages à leurs installations.
Le gouvernement ukrainien a affirmé que les fuites avaient été provoquées par la Russie dans le cadre d'une "attaque terroriste", tandis que les gouvernements de plusieurs pays de l'UE ont parlé de "sabotage".
L'opérateur de Nord Stream 1 a déclaré lundi que les lignes sous-marines avaient subi simultanément des dommages "sans précédent" en une seule journée, tandis que les opérateurs de Nord Stream 2 ont mis en garde contre une perte de pression dans le gazoduc.
"Il ne fait aucun doute qu'il s'agissait d'explosions", affirme Bjorn Lund, du Centre sismologique national suédois, cité par les médias locaux.
Les autorités danoises ont donc averti les navires qu'ils devaient éviter la zone proche de l'île de Bornholm. Ils ont également publié des images de fuites montrant des bulles à la surface de la mer Baltique près de l'île.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a parlé de sabotage et a déclaré qu'il était probablement lié à la guerre en Ukraine.
Le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, a désigné mardi un "acte intentionnel" comme étant la cause des fuites détectées dans les gazoducs russes dans les zones économiques exclusives danoise et suédoise.
"Ces trous sont tellement gros qu'il ne peut s'agir d'un accident", a affirmé le ministre de l'énergie Dan Jorgensen lors de la même conférence de presse.
Dans le même temps, des rapports non confirmés par les médias allemands ont indiqué que les autorités n'excluaient pas une attaque contre le réseau gazier sous-marin.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré qu'il était "extrêmement préoccupé" par l'incident et que la possibilité d'une attaque délibérée ne pouvait être exclue.
L'UE a déjà accusé la Russie d'utiliser une réduction des approvisionnements en gaz comme une arme économique en réponse aux sanctions européennes imposées en raison de la guerre en Ukraine.
Cependant, Moscou nie cette affirmation et affirme que les sanctions ont rendu impossible l'entretien adéquat de l'infrastructure gazière.
Les autorités allemandes, danoises et suédoises enquêtent sur ces incidents.
L'autorité énergétique danoise a déclaré à l'agence de presse Reuters que la fuite pourrait se poursuivre pendant plusieurs jours, voire une semaine.
Les exploitants de pipelines ont déclaré qu'il était impossible d'estimer quand l'infrastructure serait réparée.