Revendications dans le Nord-Ouest et le sud-ouest : L’Union africaine veut faire la médiation au Cameroun :: CAMEROON C’est la substance d’un communiqué publié le 18 janvier 2017 par la présidente de la Commission de cette institution Dr Nkosazana Dlamini Zuma
La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a commis un communiqué sur la situation dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. Elle a écrit qu’elle regrette la violence, les pertes en vies humaines et la destruction des biens qui se sont produits dans certaines villes de ces deux régions du Cameroun.
« La Présidente de la Commission prend acte, avec une vive préoccupation, de la fermeture des écoles et des structures médicales, ainsi que des actes de violence, des arrestations arbitraires et de la détention de personnes soupçonnées de participer aux protestations », écrit Mme Zuma. Elle invite à la retenue et encourage la poursuite du dialogue initié par le gouvernement en vue de trouver une solution aux problèmes sociaux, politiques et économiques qui sont les causes fondamentales des protestations.
La présidente de l’UA réaffirme l’appui de l’Union africaine au respect de l’État de droit et au droit de manifester pacifiquement, qui sont les principes fondamentaux de la démocratie. « La Commission de l’Union africaine se dit prête à apporter son appui aux parties prenantes dans cette tentative », conclut-elle.
Pour sa part, le gouvernement à travers Ghogomu Paul Mingo, directeur du cabinet du Premier ministre et par ailleurs président du Comité interministériel ad hoc chargé d’examiner et de proposer des solutions aux préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants anglophones depuis octobre 2016, a commis un communiqué, le 16 janvier 2017, qui explique les freins à la sortie de crise dans les régions en crise.
Ghogomu Paul Mingo relate que les travaux de la deuxième session ordinaire du Comité qu'il coiffe, se sont tenus à Bamenda les 12 et 14 janvier 2017. « Toutefois, en dépit de l’analyse méthodique, rigoureuse et exhaustive de l’ensemble des points inscrits à l’ordre du jour, sur proposition des syndicalistes, le communiqué consacrant la levée du mot d’ordre de grève n’a pas été signé, malgré l’insistance des parents d’élèves et des promoteurs d’établissements qui, lors des travaux, ont fortement appelé à la reprise des cours », écrit le directeur du cabinet du PM. Il ajoute que, cette situation hautement préjudiciable est le fait de certains syndicalistes intransigeants.
Pour mémoire, c’est depuis octobre 2016 que les enseignants et avocats anglophones sont en grève. Ils s’estiment marginalisés par la majorité francophone. Les cours sont arrêtés dans le Nord-Ouest et le Sud- Ouest. Les procès dans les tribunaux n'ont plus lieu.