L'acte posé par la soeur de Monique divise les juristes

Biya At Copax Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Fri, 18 Mar 2016 Source: cameroon-info.net

Le drame de l’hôpital Laquintinie a fait le tour du monde tant les faits sont choquants et incompréhensibles. Pourtant, si de nombreux aspects restent encore à l’ombre de la vérité, les avocats se prononcent  l’acte posé par la nièce de la victime, la nommée Rose Tacke.

En effet, le 12 mars dernier, cette dernière a du se transformer le temps d’une opération en chirurgienne, question de sauver les jumeaux du ventre de sa tante déjà décédée. D’où la question: est-ce un acte criminel ou un acte humanitaire en vue de sauver des vies ?, s’interroge le quotidien Le Messager du jeudi 17 mars 2016, en kiosque. 

A cette question, les avis des hommes de droit sont mitigés.  Pour Me Patrice Um, avocat au barreau du Cameroun, « C’est un acte purement criminel », souligne-t-il avant de poursuivre « Je pense que dans ce pays, il faut que chacun reste à sa place. Les médecins sont des médecins, les infirmiers sont des infirmiers, les avocats sont des avocats etc. Personne ne peut faire le travail de l’autre. Elle doit être poursuivie pour cet acte », s’indigne-t-il. 

Mais cet avis, est loin d’être partagé par Me Laurent Bondje, lui aussi avocat au barreau du Cameroun. « C’est un geste de désespoir qui arrive justement après le refus par l’administration de l’hôpital de prendre leurs responsabilités. Une personne abandonnée à elle même, qui se retrouve brutalement devant le corps inerte de  sa tante? Que faire? La laisser avec deux enfants dans le ventre, ou tenter d’enlever ces enfants parce que dans nos traditions africaines, on n’enterre pas une personne avec des bébés dans le ventre », argue-t-il.  

Toutefois, les deux avis se rejoignent sur le fait que l’acte posé par Rose Tacke fait partie de nombreux autres proscrits par la loi. Si d’une part on se demande pourquoi les administrateurs de l’hôpital n’ont pas pris en compte le temps de s’occuper de ce cas urgent, d’autre part, la question posée reste celle de savoir si en arrivant à Laquintinie, madame koumatéké  était-elle encore en vie? Les questions restent posées et seules les enquêtes en cours pourront y apporter des réponses.

Source: cameroon-info.net