L'ambassade du Cameroun en France reconnaît indirectement qu'elle livre ses compatriotes

L'Affaire Michelle Ndo livrée aux autorités françaises par son Ambassade alors qu’elle voulait rentrer au Cameroun avec ses enfants démontre le mauvais coeur, l'impéritie et l'inertie de la représentation diplomatique du Cameroun en France.

Dans ce communiqué, l’Ambassade affirme que Madame Ndo a été privée de ses enfants de manière arbitraire, ce qui constitue une grave violation de ses droits.

En conclusion, l’Ambassade reconnaît que nous ne spéculons en aucune manière en déclarant que certains ressortissants français s'acharnent sur madame Ndo depuis cinq mois et que la confiscation illégale de ses enfants perdure.

À cet égard, nous soulevons la question suivante : quelles actions avez-vous entreprises pour dénoncer cette illégalité et exiger, de manière urgente, la restitution des enfants de Madame Ndo, dont vous connaissez la situation depuis cinq mois ?

Vous indiquez d’ailleurs qu’elle n’est pas la seule à se trouver dans une telle situation ; en effet, les enfants de Madame Ndo sont 100 % camerounais. Dès lors, une action de protection diplomatique a-t-elle été envisagée à cet égard ?

Par ailleurs, l’Ambassade semble sous-entendre, pour complaire à certains, que ses ressortissants ne respecteraient pas les lois françaises.

Cependant, dans le cas précis de Madame Ndo, il est manifeste que c’est elle qui est victime. Dès lors, la question se pose : qui, dans cette affaire, a véritablement manqué à ses propres obligations légales ?

Il semble que l’Ambassade, d'une manière dévalorisante, expose une nouvelle fois ses ressortissants sans la moindre considération.

Monsieur l’Ambassadeur, comment pouvez-vous ne pas avoir honte de constater qu’un réseau porte atteinte aux droits de vos ressortissants et de demeurer silencieux ?

Si une telle situation avait lieu au Cameroun concernant des ressortissants français, l’Ambassadeur de France n’aurait pas hésité à délivrer des ultimatums, et les enfants seraient sans doute déjà revenus.

Nous vous demandons donc de prendre, dans les plus brefs délais, toutes les mesures nécessaires pour obtenir la restitution des enfants de Madame Ndo et mettre un terme à cet acharnement qui dure depuis trop longtemps.

Norelisse et Richi réclament leur mère depuis cinq mois ; nous attendons une intervention décisive de votre part.

Entre temps où est Madame Ndo depuis 48 heures ?