L'ancien préfet Thomas Hona n'est plus

Après sa prise de commandement à la tête du département du Moungo en 2011, l’opinion attendait de voir ce dont serait capable l’administrateur civil de classe exceptionnelle, Thomas Hona. Beaucoup se demandaient s’il réussirait dans ce département réputé en bien et parfois en mal.

Et pourtant près de trois ans après, Thomas Hona avait administré aux yeux de l’opinion qu’il n’était pas né de la dernière pluie. Dans un environnement sociopolitique marqué par de nombreux évènements, l’on a fait la connaissance d’un préfet présent. Une présence administrative et rassurante aux côtés de ses administrés. De Dibombrai à Mélong en passant par Fiko-Bonaléa, Mbanga, Mombo Njombé – Penja, Loum, Manjo, Nlonako, Nkongsamba et Baré Bakem, il y n'a pas un arrondissement du Moungo où le préfet Thomas Hona ne soit passé et repassé. Au-delà de sa présence sur le terrain, Thomas Hona s’est avéré être un vrai formateur, un pédagogue pour tous ceux qui sont appelés à jouer un rôle public dans le Moungo pendant qu’il y était en poste. S’appuyant sur cet extrait des Saintes écritures qui disent que le peuple de Dieu périt faute de connaissance, le Préfet Thomas Hona, puisant dans sa riche expérience professionnelle et fort de sa générosité intellectuelle, avait pris sur lui de former ses collaborateurs. Qu’ils soient des sectoriels, des maires, des conseillers municipaux, des responsables politiques, syndicaux ou associatifs, le doyen Thomas Hona a toujours saisi l’occasion de les édifier. L’arrivée de Thomas Hona à la tête du Département du Moungo aura coïncidé avec la tenue de grandes échéances.

L ’élection sénatoriale déroulée avec sérénité sous sa houlette, la refonte des listes électorales biométriques ayant consacré le Moungo parmi les meilleurs Départements du Littoral et du Cameroun , les investitures au sein des partis politiques et spécifiquement celles tenues péniblement au sein du RDPC, le double scrutin municipal et législatif du 30 Septembre 2013, la célébration réussie du cinquantenaire de la Réunification sur l’étendue du Département et spécifiquement à Nkongsamba où faste et solennité ont été conjugués, les séjours réussis de nombreux ministres de la République, etc, sont autant de défis qu'avait relevé le Préfet Thomas Hona qui n’aura pas eu ni de temps d’observation et encore moins de répit. Même les manipulations politiques orchestrées par des politiciens d’une autre époque n’ont pas réussi à ébranler le doyen Thomas Hona. Il est resté égal à lui-même, soucieux du bien-être de ses populations. Prônant la paix, l’entente et la courtoisie, le Préfet Thomas Hona a toujours concilié les partis et les différents protagonistes même au cœur des déchaînements de passions politiques.

Pour un serviteur de l’Etat qui avait enfin pris un repos bien mérité après plus de trente ans de service bien rendus à la Nation camerounaise, Thomas Hona faisait montre d’une exemplarité hors du commun. Toujours ponctuel à ses rendez-vous avec ses administrés, il ne s’économisait pas. Il se donnait, parfois aux dépens de sa propre santé, simplement pour l’intérêt de l’Etat. Du coup, l’opinion dans le Moungo s’accordait à dire que «Le Préfet Thomas Hona est l’homme de la situation dans le Moungo ». Une situation qui n’a toujours pas été des plus sereines mais qu’il a réussi à contrôler et à stabiliser. Un don de soi que saluent les fils et filles du département du Moungo. Louis Henri Ngantcha ; ancien maire de Loum, membre titulaire du comité central du RDPC, dit du Préfet Thomas Hona que « c’est un administrateur de pure race qui a démontré qu’on peut servir l’Etat avec hauteur, décence et détachement… ». Un propos que soutient Serges Ejangue, Journaliste, lorsqu’il dit que « les administrateurs de la trempe du Préfet Thomas Hona devraient être encore promus pou exceptionnellement maintenus dans la préfectorale afin qu’ils édifient la jeune génération beaucoup trop impétueuse… ». Une telle unanimité ne pouvant qu’augurer de lendemains heureux pour ce commis chevronné de l’Etat que le Moungo avait eu le bonheur et l’honneur de recevoir à sa tête.