L'argent détourné à l'université de Ngaoundéré dévoilé, vers l'arrestation du Prof Uphie Chinje

Les Camerounais ont désormais une idée très claire de l'argent qui a été détourné à l'Université de Ngaoundéré et de combien doit payer cet temple du savoir à l'Etat et à ses bailleurs.

Dans sa parution de ce vendredi 08 septembre 2023, le journal "Le Drapeau" révèle que l'université de Ngaoundéré doit payer à l'Etat camerounais, un montant d'à peu près 65 millions de FCFA chaque mois jusqu'en juillet 2025.

"L'institution dont hérite le Dr Mamoudou Abdoulmoumini est sommée de payer ses factures estimées à plusieurs milliards de FCFA", écrit le journal qui révèle également qu'un mémorandum d'entente a été signée entre l'université et le fisc.

Accusée des détournements depuis 2022, la rectrice Prof Uphie Chinje a été virée il y a quelques jours par le chef de l'Etat qui signe au passage un décret nommant son successeur en la personne de Dr Mamoudou Abdoulmoumini.

On se rappelle qu'en 2022, le prof Chinje avait lors d'une interview, réfuté les accusations de détournement dont elle était accusée.

"Je suis nommée Recteur en 2017. J’ai trouvé l’Université de Ngaoundéré dans un état de délabrement avancé, y compris le restaurant. Je me suis battu avec le soutien de notre hiérarchie et mes initiatives privées pour redresser ce restaurant, pour servir plus de 10000 étudiants par jour. Pas du tout facile. Avec l’arrivée du Covid 19 et pour des mesures sanitaires notre patron depuis Yaoundé a instruit que nous fermions les restos en 2020. Nous n’avons pas encore relancé pour une simple raison, il faut réfectionner tout. A mon arrivée à l’université de Ngaoundéré j’ai trouvé qu’on servait la nourriture aux enfants dans des conditions inhumaines. J’ai dit non ! J’ai réuni mon état-major ici pour qu’on prenne toutes les mesures, avec l’apport du privé, pour monter un restaurant moderne et agréable. Donc ils se sont trompés je n’ai jamais fermé le resto pour fermer...Avec mon équipe nous avons construit les locaux et faire réhabiliter les bâtiments qui étaient vétustes et invivables. Nous nous sommes battus pour rendre fonctionnelle nous campus à Bertoua et à Ngaoundéré. Au départ c’était fastidieux. Mais notre hiérarchie nous a épaulés jusqu’au bout. Je dis vraiment merci au ministre d’État Fame Ndongo. Grâce à son coaching Garoua et Bertoua ont ouvert. Nous avons aussi noué des liens avec les IPES. Aujourd’hui l’Université de Ngaoundéré encadre trente universités privées. Ce n’était pas du chocolat. Mais on a réussi aussi ici. Nous avons renforcé les équipements et le matériel de travail. C’est mieux qu’avant", avait-elle déclaré dans une interview avec le journal REALITES PLUS.