L'ascension fulgurante du "clan de la Haute-Sanaga" : Le duo Ngoh Ngoh-Chantal Biya au cœur du pouvoir

Une nouvelle configuration du pouvoir se dessine au Cameroun, marquée par l'émergence d'un axe influent : le "clan de la Haute-Sanaga". Au centre de cette dynamique, un duo qui ne cesse de gagner en influence : Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général à la présidence, et Chantal Biya, première dame du pays.

Cette montée en puissance s'est particulièrement affirmée au cours des sept dernières années, période durant laquelle aucun remaniement ministériel n'a été effectué. Cette stabilité gouvernementale inhabituelle a permis au tandem de consolider son emprise sur les rouages de l'État.

L'influence grandissante de ce duo bouleverse les équilibres traditionnels au sein du RDPC, le parti au pouvoir. Alors que historiquement, le système politique camerounais reposait sur un savant dosage ethnorégional orchestré par Paul Biya, l'émergence de ce nouveau pôle de pouvoir issu du Centre du pays modifie la donne.

La première dame, Chantal Biya, originaire de la Haute-Sanaga, et Ferdinand Ngoh Ngoh, sont devenus des acteurs incontournables dans le processus décisionnel au sommet de l'État. Leur influence croissante soulève des questions sur l'évolution des rapports de force au sein du régime, notamment dans la perspective des échéances électorales à venir.

Cette reconfiguration du pouvoir intervient dans un contexte politique sensible, alors que le Sud, région natale du président Biya, montre des signes d'impatience face aux promesses non tenues de développement. Le renforcement du "clan de la Haute-Sanaga" pourrait ainsi avoir des répercussions significatives sur les équilibres géopolitiques régionaux qui ont jusqu'ici assuré la stabilité du régime.