La prochaine audience dans l’affaire ministère public contre Abdoulaye Harissou, Aboubakary Siddiki et trois journalistes (Félix Ebolé Bola, Rodrigue Ntongué et Baba Wame), a lieu le 13 mai 2016 pour citation des témoins de l’accusation et ouverture des débats.
L’audience du 15 avril au tribunal militaire de Yaoundé n’a duré que quelques minutes. Et pour cause, les deux commissaires de police cités dans l’affaire n’ont pas comparu.
Le Jour du 21 avril revient sur les propos du Commissaire du gouvernement. «Le Tribunal continue de mobiliser les moyens nécessaires pour obtenir la comparution des deux policiers devant la barre».
Notre confrère révèle pourtant que quelques heures avant l’audience, la Commissaire du Gouvernement s’était rendue à la Délégation générale à la sûreté nationale. Il voudrait rencontrer le délégué Martin Mbarga NGuelé afin d’obtenir la comparution des deux fonctionnaires de police. Mais il n’a pu rencontrer le Dgns.
Pour Me Claude Assira, avocat au Barreau du Cameroun, «Toute personne citée dans une affaire au tribunal est obligée de s’expliquer pour la manifestation de la vérité. S’agissant de ces deux policiers, le tribunal peut leur décerner un mandat de comparution qui va les obliger à se présenter devant la barre».
Ces policiers sont cités comme témoin du ministère public. Selon l’un des journalistes mis en cause, «Nous sommes entrés en contact avec les deux policiers lorsque nous avions écrit au Dgsn pour savoir s’il était au courant d’un éventuel mouvement de déstabilisation en préparation à l’époque.
En recoupant l’information, j’ai interrogé l’un des commissaires, qui m’avait répondu qu’il n’avait rien à dire sur ce sujet, raison pour laquelle ils devraient témoigner devant la barre».
En rappel, la justice reproche à «Abdoulaye Harissou et Aboubakary Siddiki et sont accusés d’outrage au président de la république, complicité d’assassinat, et détention illégale d’armes de guerre. Dans le même procès, les trois journalistes comparaissent pour non-dénonciation.
Ils sont accusés d’avoir été au courant d’un plan de déstabilisation des institutions de l’État sans avertir les autorités compétentes», fait savoir Le Jour.