Les conditions de traitement des éléments des forces de l’ordre et de sécurité sont loin d’être meilleures dans les régions du pays, surtout dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). Certaines policiers ou gendarmes sont déployés dans des localités depuis des années, sans jamais revenir chez eux. Et surtout sans aucune motivation qui pourrait les aider à faire leur travail sans avoir à se soucier de ce que leurs enfants ou leurs femmes vont manger.
Un policier en service à Bakassi depuis douze (12) ans vient de dénoncer son abandon et les discriminations à son égard, comme relayé par le lanceur l’alertes Boris Bertolt sur les réseaux sociaux. Les confidences de ce fonctionnaire suscitent de la pitié.
« Je suis fonctionnaire de police affecté à Bakassi depuis 2012 à ma sortie de l'école. Depuis lors j'y suis toujours parce que je n'ai personne devant. J'ai essayé de rencontrer le délégué régional Ndie Nga Jean Marie qui est même censé être en retraite depuis quatre (04) ans.
Je l’ai fait pour solliciter l'affectation comme certains collègues, il m’a dit ceci "tu veux que je t'affecte et qui va travailler là-bas en tout cas si tu veux que je t'affecte trouve moi celui qui va te remplacer là-bas". Alors qu’entre-temps il affecte les autres.
Il y a un laxisme qui n'a pas de nom ici au Sud-Ouest. Comment un père comme il se dit peut-il laisser un policier passer plus de neuf (09) ans dans les zones rurales comme Akwa-Isangele-Mundemba pour ne citer que celles-là.
Alors que dans ces mêmes zones on y trouve les gendarmes qui ont des primes de quatre-vingt-dix mille (90 000) francs CFA hormis cela, ils font seulement deux (02) ans et sont affectés par leur hiérarchie.
Alors que ces mêmes policiers qui n'ont pas de primes font les mêmes missions avec les gendarmes dans la même zone ici à Bakassi. On n’a pas de vie. Nos mariages se sont même gâtés à cause de la distance et de la vie chère.
A la police nous constatons que l'affectation est plus difficile que le concours. Nous prions vraiment que le président de la République Paul Biya nous vienne en aide, on n’en peut plus vraiment ». Le chef de la police Martin Mbarga Nguélé doit agir.