L'enfer des prisons camerounaises : plongée dans les prisons de Kondengui et New Bell

Prison Centrale De Kondengui Grogne Prison de Kondengui

Sat, 30 Mar 2024 Source: www.camerounweb.com

Les prisons camerounaises, en particulier Kondengui et New Bell, sont souvent critiquées pour leurs conditions de vie difficiles. Cependant, elles ne sont pas les seules prisons africaines à faire face à des défis similaires. Dans un article récent, Jeune Afrique a examiné les conditions de vie dans trois prisons africaines : Makala en République démocratique du Congo (RDC), Kondengui au Cameroun et la maison d'arrêt de Niamey au Niger.

Selon l'article, la prison de Makala en RDC est surpeuplée, avec près de 15 000 détenus pour une capacité de 1 500. Les détenus souffrent d'un manque de nourriture, d'eau potable et de soins médicaux adéquats. En outre, les délais de procédure sont longs, ce qui signifie que de nombreux détenus attendent des années avant d'être jugés.

À Kondengui, la prison centrale de Yaoundé au Cameroun, la situation est similaire. La prison est surpeuplée, avec un taux d'occupation de près de quatre fois sa capacité d'accueil. Les détenus vivent dans des conditions insalubres, avec un accès limité à l'eau potable et aux soins médicaux. Les délais de procédure sont également longs, ce qui entraîne une surpopulation carcérale.

La maison d'arrêt de Niamey au Niger est également confrontée à des défis similaires. La prison affiche un taux de surpopulation correspondant à quatre fois sa capacité d'accueil. Les détenus souffrent d'un manque d'accès à l'eau potable et aux soins médicaux, ainsi que d'une surpopulation carcérale.

Cependant, il convient de noter que les prisons camerounaises ne sont pas les pires du continent. Selon une étude de la Croix-Rouge internationale publiée en 2018, l'Afrique est le continent qui incarcère le moins. En outre, le taux d'occupation varie d'une prison à l'autre, même au Cameroun. Par exemple, la prison centrale de Garoua et celle de Douala New-Bell ont des taux d'occupation respectifs de 372 % et 493 %, ce qui est élevé mais inférieur à celui de Makala en RDC.

En fin de compte, les prisons africaines font face à des défis similaires en matière de surpopulation carcérale, de délais de procédure et de conditions de vie difficiles. Les gouvernements africains doivent prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie dans les prisons et garantir que les droits des détenus sont respectés. Les efforts pour réduire la surpopulation carcérale et améliorer l'accès à la justice sont essentiels pour garantir que les prisons africaines répondent aux normes internationales en matière de droits de l'homme.

Source: www.camerounweb.com