L’ex-Député SDF conseille ‘l'acceptation de la défaite’ à Elimbi Lobe et Djamen

Evariste Fopoussi Ex Depute1 Evariste Fopoussi Fotso

Tue, 18 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

Même si ce membre du Comité exécutif national, le fameux NEC, considère que tout n’est pas terminé puisqu’il faudra attendre le verdict de cet organe, il donne tort à Abel Elimbi Lobe, Célestin Djamen et John Kumase.

Il s’évertue à leur faire savoir qu’ils ne comprennent pas les textes adoptés depuis 1990. Il leur reproche aussi le fait d’avoir répandu dans la presse les problèmes de leur parti.

«Comme si c'est désormais la rue, les médias ou les réseaux sociaux qui devraient régler les malentendus dans un parti qui n'est pourtant qu'une association qui ne s'adresse qu'à ses membres, certains des intervenants au dernier scrutin se sont déversés dans les médias et les réseaux sociaux pour étaler leur méconnaissance des statuts et débiter des insanités sur leur parti», écrit-il.

Voici dans son intégralité sa réaction sur le réseau social Facebook

ÉLECTIONS DU SDF DANS LE LITTORAL

Le weekend dernier des élections ont eu lieu à Douala pour le renouvellement de l'exécutif régional du Littoral. En dépit d'une certaine tension générée par la violence d'une campagne au cours de laquelle les différents concurrents ne se sont pas fait des cadeaux et des remous de surface qui ne traduisent souvent que le dynamisme du parti à la base, la commission du comité exécutif national présidée par l'Honorable Jean Tsomelou, a achevé sa mission en installant, conformément à son cahier de charges et aux statuts du parti, une nouvelle équipe à la tête de la turbulente région du Littoral même si elle continuera à être présidée par l'Honorable Jean Michel Nitcheu.

Compte tenu des enjeux et de la complexité de la tâche, nous adressons nos félicitations à l'Honorable Tsoumelou ainsi qu'aux vainqueurs tout en prodiguant des encouragements aux vaincus qui pour la plupart ont tout l'avenir avec eux. Néanmoins, comme nul n'est parfait, la commission Tsomelou soumettra son rapport au NEC lors de sa prochaine réunion prévue en principe pour le 29 octobre prochain. Et conformément aux statuts que certains semblent maitriser très peu, c'est cette instance qui pourra avaliser ou pas ces élections et se prononcer sur les éventuelles requêtes.

C'est donc vers le NEC que les différents intervenants aux élections de dimanche dernier, vainqueurs comme vaincus, doivent se tourner pour le mot de fin, au besoin en bétonnant leurs requêtes. Mais curieusement, cela ne semble pas être le cas. Comme si c'est désormais la rue, les médias ou les réseaux sociaux qui devraient régler les malentendus dans un parti qui n'est pourtant qu'une association qui ne s'adresse qu'à ses membres, certains des intervenants au dernier scrutin se sont déversés dans les médias et les réseaux sociaux pour étaler leur méconnaissance des statuts et débiter des insanités sur leur parti.

Je me permets modestement de leur rappeler que les statuts du parti ont été adoptés en 1990, donc sont aujourd'hui âgés de 26 ans. Ils sont pleins de dispositions pertinentes dans tous les domaines tandis que leur application regorge suffisamment d'expérience pour servir de jurisprudence ou de doctrine.

À ce titre, je leur rappelle deux certitudes incontestables:

L'article 18.8 des statuts ne concerne que les structures dont il prescrit la réorganisation et non les membres de ces structures. Il n'y a que les articles 8.2 et 16.1 qui régissent l'exclusion des membres.

Au-delà de toute prétention didactique, la simple expérience nous enseigne que chaque fois que le parti a eu à utiliser l'article 18.8, les sortants ont toujours compéti. C'est par exemple le cas en 1995 lorsque le NEC a prescrit la réorganisation des exécutifs régionaux (provinciaux à l'époque) du Sud-Ouest, de l'Ouest et du Littoral à la suite des remous qui ont suivi le départ du premier secrétaire général le Pr Siga Asanga, les présidents provinciaux en fonctions, Dr Nja Nkwa pour le Littoral, prince Ndoki Mukete pour le Sud-Ouest et Emmanuel Mobi pour l'Ouest, avaient bien pris part aux élections, bien qu'avec des fortunes diverses: réélection pour Nja Kwa et Mobi et défaite pour Ndoki Mukete.

Par conséquent, j'invite les uns et les autres à la modestie, au sens de la mesure et au respect de l'adversaire. Méfions-nous du populisme, il conduit à l'aveuglement, à l'exclusion et à l'intolérance. Voyez ce qui se passe aux États-Unis avec Donald Trump.

Ne prêchons pas la démocratie uniquement aux autres, elle s'impose aussi à nous avec tous ses délices et ses servitudes, parmi lesquelles, l'acceptation de la défaite lorsqu'elle est conforme à la réglementation.

Source: cameroon-info.net