Les autorités administratives de la région sont pointées du doigt et le phénomène décrié concerne les localités du Dja et Lobo, Mvila et Vallée du Ntem. Le ministre René Emmanuel Sadi interpellé.
La région du Sud vit des phénomènes qui dépassent tout entendement par des comportements abjects de ceux-là qui sont chargés d’éduquer et de sensibiliser les populations au sujet de l’incivisme. Ainsi, les sous-préfets et les commandants de brigades de certaines unités administratives se sont lancés dans l’exploitation sauvage des essences précieuses notamment le Bibinga, Sapelli, Moabi, Mouvingui, Bois d’ébène, l’Iroko, le Wengue et bien d’autres.
La complicité des maires, gestionnaires des redevances forestières annuelles, est à souligner. On retrouve dans les villages, les chantiers bien organisés appartenant à certains sous-préfets. Ces derniers se servent de leur influence pour intimider les villageois qui n’acceptent pas qu’on détruise leurs cultures ou qu’on emprunte les voies de leurs plantations. La sale besogne fait nourrir ces hommes au point ou les acteurs sont obligés de faire appel aux forces de l’ordre.
Des cas flagrants
On les retrouve à Mvangane, Campo, Oveng et Biwong Bane, en dépit des requêtes et dénonciations déposées par les populations auprès du délégué régional du ministère des Forets et de la Faune pour la région du Sud. Pour le cas de Mvangane, le sous-préfet de cet arrondissement, un certain Djengoue fait la pluie et le beau temps dans cette activité qui lui rapporte beaucoup d’argent. L’homme qui vante sa proximité avec le maire de cette commune serait promoteur de plusieurs chantiers d’exploitation clandestine du bois. Il ne manque pas de prendre la gendarmerie en renfort pour calmer les soulèvements des villageois.
Les dérapages administratifs sont innombrables parmi lesquels : la dépravation des moeurs, l’atteinte à la pudeur, le trafic d’influence, les détournements des mineurs, les tournées intempestives dans les chefferies, les intimidations et l’ingérence dans les affaires familiales. Pendant ce temps, Mvangane, sa circonscription croupit dans le sous-développement. La ville devient inaccessible dans le département de la Mvila. Le bois exploité par le sous-préfet de Mvangane passe par Sangmélima avec l’escorte des gendarmes pour être livré dans les scieries de la ville.
Avec la bénédiction du maire et du commandant de brigade de Mvangane, le sous-préfet Djengoue nargue les élites et se vantent de s’enrichir derrière le patrimoine des ancêtres de Mvangane. Les voitures, terrains, maisons à Yaoundé, et d’autres investissements sont acquis grâce à cette activité clandestine décriée par le ministre en charge des Forêts et de la Faune. Pour tout dire, les populations de cette localité vivent dans la psychose.