Légion de Gendarmerie du Centre : Le maire de Bafia convoqué

En rupture totale avec les populations, Félicité Zintchem à Bodio se déchaîne sur tout et attise les tensions à quelques encablures du scrutin présidentiel du 12 octobre prochain. Excédées, les populations ne savent plus en quoi s’en tenir. Le directeur de publication du journal Le Zenith décide de porter plainte à la première magistrate municipale pour injures et diffamation.

Bafia dans le département du Mbam-etInoubou, région du Centre, la pathologie psychiatrique du maire de la localité est sujette à caution. Que ce soit dans la rue ou à la mairie, les populations ont fini par faire un constat : insultes, vociférations et raisonnements alambiques, voire délirants, collent désormais à la peau de Félicité Zintchem à Bodio. N’arrivant à s’habituer qu’elle fera ses valises un jour, la maire voit le diable partout. Récemment, le directeur de publication du journal Le Zenith en a vécu l’amère expérience, lui qui a osé dire que « Le Rdpc est sous oxygène à Bafia » dans le cadre de la présidentielle 2025. Suite à cette publication, piquée par une furie indescriptible, la maire de Bafia est allée jusqu’à vilipender le directeur de publication du journal Le Zenith, en le couvrant d’injures et de noms d’oiseaux. Sous la fallacieux prétexte que le Dp aurait envoyé des émissaires lui demander de l’argent, l’édile de la ville de Bafia se croira tout permis, allant jusqu’à qualifier sans pudeur, Flash Ndiomo « d’affamé ». Et comme il fallait s’y attendre, le patron du journal Le Zénith, visiblement stupéfait et refusant de prendre la toge de juge, va porter plainte, le 07 août 2025, à la Légion de gendarmerie, après constatation d’huissier, pour des faits prévus et réprimés par les articles 74, 305 et 307 du Code pénal camerounais. Aux dernières nouvelles, la maire de Bafia est convoquée le 29 septembre prochain, à 9 heures 30 minutes très précises, à la légion de gendarmerie du Centre, pour bureau des enquêtes, pour y être entendue sur les faits dont elle prendra connaissance. A voir de plus près, Félicité Zintchem à Bodio voit tout journaliste d’investigation comme une menace, elle qui ne souhaite à aucun moment que sa gestion de la mairie soit épluchée par le moindre média, surtout au moment où les échéances électorales approchent à grande pompe. De quoi se demander si elle ne se reproche de rien…

Ecarts comportementaux et langagiers

Pour les observateurs attentifs, Mme le Maire de Bafia n’est pas à son premier écart de comportement. Des anecdotes à ce sujet pullulent dans le département du Mbam-et-Inoubou, où elle s’est maintes fois attaquée aux barons du coin, au point où la première magistrate de la ville serait aujourd’hui un obstacle majeur au projet d’une victoire éclatante du candidat Biya au scrutin présidentiel du mois prochain. Sur les réseaux sociaux, des témoignages rapportent que l’arrivée à la tête de cet exécutif communal en 2020, de la toute première femme maire de Bafia (un bastion du chef de l’Etat) avait suscité beaucoup d’espoir parmi les populations de cette localité et notamment les femmes, qui voyaient l’une d’elles accéder à un tel poste de responsabilité. Malheureusement, le naturel revenant toujours au galop, le véritable visage de dame Félicité Zintchem s’est affiché comme un masque bantou dans un musée d’antiquités. Il se raconte que plusieurs figures de proue du département en ont eu pour leurs grades. Des patriarches comme James Onobiono, aux agents de sécurité seraient déjà dégoutés par ses écarts à la fois comportementaux et langagiers. Visiblement, ces désagréments ont fini par traverser les frontières du département éponyme. Aux dires des nombreux militants du Rdpc, cette avocate de profession rame à contre-courant des idéaux du parti de Paul Biya. Son attitude a d’ailleurs été dénoncée à la suite de la publication de la récente liste par le comité central du Rdpc des responsables désignés dans chaque localité du triangle national. A l’occasion, il lui a été suggéré de faire attention à la manière dont ses paroles pourraient être interprétées par les adversaires politiques, mais cela ne semble pas l’atteindre.