L’heure est grave : Paul Biya envoie déjà ses chiens de garde

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Wed, 13 Mar 2024 Source: www.camerounweb.com

Jeune Afrique rapporte que le gouvernement camerounais a émis une mise en garde sévère à l'encontre de deux coalitions de l'opposition, à seulement 18 mois de l'élection présidentielle de 2025. Le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a déclaré que l'Alliance politique pour le changement (APC) et l'Alliance pour une transition politique au Cameroun (ATP) sont considérées comme illégales et ne sont pas autorisées à mener des activités politiques sur le territoire.

Dans un communiqué officiel, Paul Atanga Nji a souligné que ces mouvements ne sont pas reconnus en tant que partis politiques selon la loi camerounaise. Malgré cette interdiction, les promoteurs des deux coalitions continuent d'organiser des réunions, des conférences de presse et des activités de recrutement, ce qui a incité le gouvernement à réagir fermement.

L’APC, dirigée par Jean-Michel Nintcheu, ancien député exclu du Social Democratic Front (SDF), a répondu avec défi aux menaces du gouvernement, affirmant être prête à affronter les élections de 2025. Cette coalition, formée lors d'un congrès du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en décembre dernier, compte cinq sièges à l'Assemblée nationale. Le MRC, principal parti d'opposition ayant porté Maurice Kamto à la présidentielle de 2018, ne détient aucun siège au Parlement, ayant boycotté les élections législatives de 2018.

Cette situation intervient dans un contexte où le président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 41 ans, fait face à des critiques de la part d'organisations internationales telles qu'Amnesty International. En juin 2023, Amnesty International a accusé le gouvernement camerounais d'arrestations arbitraires et de procès militaires contre des opposants politiques, des civils, des journalistes et des membres de la société civile, en invoquant des accusations de terrorisme.

Cette mise en garde du gouvernement contre les coalitions d'opposition soulève des préoccupations quant à la liberté politique et démocratique au Cameroun, un sujet qui continuera probablement à susciter l'attention nationale et internationale à mesure que les élections de 2025 se rapprochent. Jeune Afrique a été la première source à rapporter ces développements politiques majeurs au Cameroun.

Source: www.camerounweb.com