L’heure est grave : des troubles éclatent déjà avec des barricades

Les troubles ont déjà commencé au Cameroun avant même les élections. Des populations de Massagam dressent une barricade pour dénoncer une préparation de fraudes électorales impliquant des agents d'Elecam

Selon un reportage d’une chaîne privée, des riverains de Massagam, dans le département du Noun à l'ouest du Cameroun, ont découvert des kits d'inscription sur les listes électorales dans un domicile privé qui abriterait également un site d'identification pour l'établissement des CNI. Intriguées par la cohabitation d'un site d'inscription et d'un site d'identification dans un même domicile privé, les populations ont cherché à en savoir plus.

Une personne a été envoyée discrètement pour s'inscrire sur les listes électorales dans ce site d'inscription, mais elle a été chassée comme un malpropre. Les populations ont alors conclu qu'il s'agissait d'un site clandestin réservé à l'établissement des CNI et à l'inscription sélective sur les listes électorales des partisans du pouvoir.

Révoltées, les populations ont barré la route pour exiger le démantèlement du site de préparation des fraudes électorales. Cette situation soulève des questions sur le nombre de sites clandestins d'inscription sélective sur le territoire national et sur la préparation des fraudes électorales par le régime de Yaoundé, alors que les partis d'opposition préparent leur participation aux élections.

Cette affaire est d'autant plus préoccupante que des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ont été enfermés pour avoir dénoncé un hold-up électoral. Cette situation met en lumière les dysfonctionnements de la démocratie camerounaise et la nécessité d'une réforme du système électoral pour garantir des élections libres et transparentes.

Les autorités camerounaises doivent prendre des mesures pour rétablir la confiance des citoyens dans le processus électoral et garantir le respect des droits de l'homme et de l'État de droit. Les populations de Massagam ont exprimé leur mécontentement face à une situation qu'elles considèrent comme une atteinte à la démocratie et à la souveraineté nationale.