Le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, est accusé par l’observateur politique Ousmanou Magadji de vouloir « briser les relations saines Nord-Sud ». Dans une sortie cinglante, ce dernier dénonce des méthodes répressives et une militarisation inadaptée à Garoua, alertant sur les risques d’embrasement.
QUAND ATANGA NJI VEUT BRISER LES RELATIONS SAINES NORD-SUD
Quoi que l’on puisse dire, entre le Nord et le Sud, il existe une forme d’élégance et de respect réciproque, une façon de résoudre les différends dans le calme et la sérénité entre le Nord et le régime de Yaoundé. Une élégance que Atanga Dji veut détruire pour créer une tension inutile entre le Nord et le Sud, en d’autres termes le régime.
Autrement dit, le Nord n’a pas de problème avec le régime aussi grave qu’on puisse le penser. C’est Atanga Nji qui veut briser l’harmonie entre ceux de Garoua et le régime avec ses méthodes répressives qui ne plaisent pas aux populations du Nord, moins encore aux élites de Garoua, aux cadres du RDPC et à l’administration de la région du Nord, à commencer par le gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i, en poste depuis 2014, lequel qui a été adopté par les populations du Nord et a eu assez de temps pour assimiler la mentalité de ses administrés, collaborateurs du Nord, élites, leaders du RDPC et de l’opposition.
Garoua et le Nord en général entretiennent une relation, certes parfois conflictuelle pour des raisons politiques et autres, mais qui n’a jamais atteint ce degré de violence que nous impose Atanga Nji. Issa Tchiroma Bakary, dans un de ses discours a évoqué cet état esprit bon enfant qui prévaut entre le Nord et le Sud. Hélas cette harmonie risque d’être brisée par le MINAT qui pense que les méthodes répressives utilisées ailleurs peuvent marcher à Garoua. Naturellement, c’est plutôt le contraire qui se produit, car à Garoua, on sait gérer toutes les crises sans jamais faire recours à la violence.
Le régime et les élites de Garoua de tout ordre doivent s’opposer à cette manœuvre d’Atanga Nji de mettre à mal relations entre les Nord et le Sud, s’opposer à ses méthodes brutales de vouloir régler un problème politique par la violence donc il est coutumier et croit en faire étalage partout dans le pays sans conséquence. Cette fois-ci, ça ne passera pas, en tout cas pas à Garoua. S’il persiste, c’est tout le pays qui va prendre feu et il en sera le principal responsable.
Le problème n’est pas Tchiroma, mais celui qui le menace, envoie gendarmes et militaires à Garoua pour l’intimider lui et ses partisans. Nous avons un problème politique, nul besoin de militariser Garoua et d’envoyer des contingents de militaires et de gendarmes pour intimider les populations, snober et outrepasser les prérogatives des autorités administratives locales, mépriser les élites politiques de l’opposition et du pouvoir. Ça passe mal même aux yeux même des pro régime ce mépris autoritaire.
Stay calm Mister Minister. Garoua is a particular case. Take carte !
Ousmanou Magadji