L’histoire vous regarde. Et nous aussi: une nouvelle lettre tombe sur la table de Paul Biya, poussé vers la sortie

Paul Biya Et Mvondo Ayolo Image illustrative

Wed, 23 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

Quarante-trois ans. Quarante-trois ans de pouvoir sans partage, d'espoirs confisqués, de voix réduites au silence. Dans cette lettre ouverte à Paul Biya, Aristide Bidima, porte-parole d'une génération née et grandie sous un même règne, lance un appel déchirant : celui de libérer enfin le Cameroun.

« Je n’étais même pas né quand vous avez pris le pouvoir », écrit-il. Pourtant, comme des millions de jeunes Camerounais, il en porte le poids – celui d'un pays où règnent peur, injustice et spoliation, où l'avenir se consume dans les limbes d'un système verrouillé.

Un plaidoyer poignant, un ultime rappel : le Cameroun n'appartient pas à un homme, mais à son peuple. Et ce peuple, aujourd'hui, exige de respirer, choisir, renaître.



Opinion… A L’ATTENTION DE MONSIEUR PAUL BIYA… Par Aristide BIDIMA

«Monsieur le président,

Je vous écris avec le cœur lourd et la voix d’une génération étouffée.

Cela fait 43 ans que vous êtes au pouvoir. Quarante-trois ans pendant lesquels vous avez confisqué le destin de tout un peuple, réduit au silence les espoirs de liberté, et plongé notre pays dans une dictature où règnent la peur, l’injustice, la misère et le vol organisé des ressources nationales.

Monsieur Biya, j’étais même pas encore née quand vous avez pris le pouvoir. Toute ma vie, tout ce que j’ai connu, c’est votre règne. Mais ce n’est pas un règne de paix : c’est une domination sans partage, un verrouillage systématique des institutions, une fermeture des portes de l’avenir pour des millions de jeunes Camerounais.

Le Cameroun ne vous appartient pas. Il n’appartient ni à vous, ni à votre clan, ni à ceux qui vous entourent et profitent du système. Il appartient au peuple. Et ce peuple a le droit de choisir son avenir, de respirer, de rêver, de vivre dans un pays libre.

L’heure est venue de libérer le Cameroun. L’heure est venue de partir. Pas pour fuir, mais pour que la nation renaisse.

L’histoire vous regarde. Et nous aussi.»

Source: www.camerounweb.com