Douala, la capitale économique du Cameroun, abrite depuis lundi 26 octobre 2015, les travaux de la Fédération Internationale pour la Sécurité des Usagers de l’Electricité (Fisuel). Les assises qui vont se tenir pendant quatre jours réunissent les experts de plusieurs pays de la planète. Ils vont deviser «sur le diagnostic et la mise en sécurité des installations électriques des bâtiments d’habitation», renseigne La Nouvelle Expression (Lne) du 28 octobre 2015.
A en croire le quotidien, «au Cameroun, 85% des incendies enregistrés sont d’origine électrique. Avec des conséquences socio-économiques évaluées à des milliards de FCFA, ces incendies sont précisément la résultante des installations électriques non-conformes ou l’utilisation des matériels électriques de mauvaise qualité». C’est la conséquence du non contrôle des installations électriques par les services compétents.
Or, souligne notre confrère, «la loi n°2011/022 du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité, instaure en son article 76 le contrôle desdites installations». La réunion des experts vise donc à inverser la courbe. «Cette rencontre de Douala qui se tient en prélude à l’assemblée générale de la Fisuel prévue à Séoul le 2 novembre 2015, vise cependant à remettre en scelle le contrôle de conformité des installations électriques intérieures avant mise sous tension, et des matériels avant usage», dit Lne.
En parcourant l’article, on apprend également que des pays tels que le Bénin et le Sénégal ont une longueur d’avance sur le Cameroun dans le domaine. «Le Sénégal, jusqu’à ce jour n’a pas de loi, mais ils ont travaillé sur le terrain, sensibilisé les populations et formé plus de 5000 techniciens. Si vous voulez construire au Sénégal, vous pouvez passer par la chambre des artisans qui vont vous donner des normes par des techniciens avérés, au point où le contrôle sans être obligatoire au Sénégal est compris par la population et c’est ce que nous voulons partager», indique Désiré Nansi, ingénieur en électricité et Directeur de Promotelec.