Quatre partis politiques de l’opposition camerounaise viennent d’appeler les citoyens «à la résistance démocratique et républicaine» contre le régime Biya, présenté comme «un système en panne de solutions» pour le pays.
Cette annonce a été faite au lendemain d’une descente musclée de la police au siège du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) à Yaoundé, la capitale, où une coalition également constituée du Cameroon People’s Party (CPP), de l’Union des populations du Cameroun (UPC) et de Univers, s’apprêtait à tenir une conférence de presse.
Lourdement armés, les hommes en tenue ont décidé de la non-tenue de cette rencontre avec les médias, brandissant une note du sous-préfet de Yaoundé IV qui a estimé qu’une telle manifestation était «de nature à porter gravement atteinte à l’ordre public».
L’altercation qui s’en est suivie a ainsi connu l’arrestation d’une quarantaine de personnes, finalement libérées en fin de journée.
Dans son appel «à la résistance démocratique et républicaine», la coalition demande à la population de «se préparer pour la grande mobilisation pour une action de protestation massive et non-violente dans la semaine du 4 au 9 avril 2016».
Criant au «banditisme politique», elle demande à ses sympathisants de s’habiller en noir le 1er avril prochain en signe de protestation, une couleur qui symbolisant l’exigence de la livraison de services de bases tels que l’eau, l’électricité, la santé, etc.
D’autres actions de désobéissance civique sont également annoncées, en rapport notamment avec le projet de révision constitutionnelle et d’élection présidentielle anticipée envisagée par le régime de Yaoundé.