Alors que l'opposition camerounaise a été divisée depuis l'élection présidentielle de 2018, elle continue de lutter contre ses divisions à l'approche de la prochaine élection prévue pour 2025. Selon Jeune Afrique, le président du Cameroun, Paul Biya, est au pouvoir depuis plus de quatre décennies, et l'opposition vise à l'empêcher de prolonger son mandat. Les dirigeants pragmatiques de l'opposition sont engagés dans des négociations secrètes pour trouver un consensus autour d'un seul candidat, mais comme c'est souvent le cas en politique, les désirs se heurtent aux réalités.
Selon un article exclusif de Jeune Afrique, ces discussions ont abouti à la formation de deux blocs rivaux : l'Alliance politique pour le changement (APC), soutenant Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et l'Alliance pour la transition politique (ATP), menée par Olivier Bilé des Libérateurs et Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN). Cette division est un rappel constant de la lutte de l'opposition contre ses divisions internes.
Des initiatives récentes visant à trouver un terrain d'entente ont été rapportées, avec des discussions entre le PCRN, Joshua Osih du Front social-démocrate (SDF) et Akere Muna du mouvement Now, dans le but de désigner un candidat consensuel. Cependant, ni Cabral Libii ni Joshua Osih n'ont confirmé ces discussions à Jeune Afrique.
Les initiatives passées de l'opposition ont également connu des échecs. En mai, une réunion en Afrique du Sud a rassemblé Olivier Bilé, Akere Muna, Michelle Ndoki, Prosper Nkou Mvondo, Felix Agbor Balla et Baleguel Nkot, avec pour objectif d'aboutir à un candidat consensuel à long ou à moyen terme autour de l'ATP. Cependant, l'initiative a échoué en raison de désaccords sur la signature préalable du manifeste de l'ATP avant la déclaration finale.
Malgré ces défis, Cabral Libii reste convaincu de la nécessité de l'unité face à Paul Biya et au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), une machine politique redoutable. Il insiste sur la nécessité de collaborer avec tous les partis, y compris Maurice Kamto, et reconnaît l'objectif commun de changement et d'alternance.